Le 30 décembre, l'Agence France Trésor (AFT) a confirmé que la France devrait emprunter la somme record de 310 milliards d'euros sur les marchés en 2026. Cette décision survient malgré l'absence d'un budget formel pour l'année à venir, ce qui soulève des inquiétudes.
Les emprunts devraient débuter dès janvier, grâce à une loi spéciale récemment promulguée par le président Emmanuel Macron. Ce montant, déjà anticipé en octobre dernier, comprend l'ensemble des nouvelles obligations à moyen et long terme, en déduisant les rachats anticipés de dettes par l'État.
Niveau record de dette publique
Pour mettre cela en perspective, l'AFT a mentionné que la France a emprunté 300 milliards d'euros en net en 2025, avec une hausse manifeste par rapport aux 285 milliards en 2024. La dette publique a atteint presque 3 500 milliards d'euros au troisième trimestre, un nouveau record, et les coûts d'emprunt continuent d'augmenter. En effet, le taux d'intérêt moyen pour les emprunts à moyen et long terme est passé de 2,91 % en 2024 à 3,14 % en 2025. Selon des analystes économiques de la banque Natixis, cette augmentation des taux s'explique par l'ensemble des politiques d’endettement menées par les grandes économies européennes, notamment l'Allemagne, qui, pour financer son plan d’investissement massif, a également accru sa dette.
La situation politique instable en France joue un rôle significatif dans cette dynamique, augmentant la prime de risque associée à la signature française sur les marchés financiers. Les experts de l'institut de conjoncture, l'INSEE, soulignent que cette situation pourrait limiter la capacité d'Emmanuel Macron à engager de nouvelles réformes économiques nécessaires.
En conclusion, ce niveau d'endettement interpelle les économistes et les citoyens, et soulève des questions sur la soutenabilité de la dette française dans les années à venir. Le défi sera d'équilibrer emprunts record et croissance économique tout en assurant la stabilité économique du pays.







