Dans une démarche audacieuse, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé la suppression des chauffeurs et officiers de sécurité affectés aux anciens Premiers ministres et aux anciens ministres de l’Intérieur. À compter du 1er janvier 2026, cette mesure éliminera les avantages à vie, une promesse faite par Lecornu à son arrivée au gouvernement.
Selon BFMTV, cette réforme touche 24 chauffeurs et 24 officiers de sécurité. Parmi eux, 11 chauffeurs et 11 officiers sont attitrés aux anciens Premiers ministres, tandis que les anciens ministres de l’Intérieur seront concernés par la réduction de 13 chauffeurs et 13 officiers. Cette nouvelle politique vise à réaligner les attentes du public vis-à-vis des élus, comme le souligne Lecornu : « On ne peut pas demander des efforts aux Français sans en faire nous-mêmes ».
Cette réforme fait écho à un rapport parlementaire de 2019 révélant que les coûts des privilèges accordés, incluant protection policière, se chiffrent à plus de 1,58 million d'euros en 2024 pour l'État. La protection policière, quant à elle, pourrait se révéler onéreuse, estimée à 2,8 millions d’euros par an.
Les anciens ministres concernés ont été notifiés par courrier, mais la réaction n’a pas tardé à se faire entendre. Certains critiques estiment que cette décision pourrait mettre en danger la sécurité des anciens responsables politiques, tandis que d'autres la voient comme une étape nécessaire vers une meilleure gestion des fonds publics.
Le débat est maintenant ouvert sur l’avenir de la protection des personnalités politiques en France. Dans un contexte où la sécurité et la gestion des finances publiques sont en première ligne, l’annonce de Lecornu marque un tournant significatif dans la manière dont l'État perçoit son investissement dans la sécurité des anciens membres du gouvernement.
En somme, cette réforme suscite des avis partagés et pourrait bien redéfinir le paysage politique français à l’aube de 2026.







