Les obsèques de Brigitte Bardot, décédée à l'âge de 91 ans, se tiendront le mercredi 7 janvier à l'église Notre-Dame-de-l'Assomption à Saint-Tropez. Cette cérémonie sera suivie d'une « inhumation privée et confidentielle », précisé par la Fondation Brigitte Bardot. Alors que Marine Le Pen, figure politique bien connue, sera présente, Emmanuel Macron ne fera pas le déplacement dans le Var.
En effet, l'Élysée avait proposé un hommage national aux proches de l'actrice, mais cette démarche a été déclinée par la famille. Selon une source proche de la présidence, ce type d'hommage doit toujours être convenu avec les proches. Il est intéressant de noter que Brigitte Bardot avait exprimé son mécontentement face à Emmanuel Macron dans une lettre de 2023, critiquant son inaction en matière de défense des animaux.
Des relations contrastées au sein de la classe politique
À l'inverse, Marine Le Pen a toujours bénéficié de la sympathie de l'icône française, qui lui avait même apporté son soutien lors de sa première candidature présidentielle en 2012. Le cercle de Le Pen a confirmé qu'elle assistera aux obsèques « à titre personnel et amical ».
La question de l'hommage national a suscité des réactions partagées au sein de la classe politique. Alors qu'Éric Ciotti, représentant de la droite, a lancé une pétition pour un hommage national, le leader du Parti socialiste, Olivier Faure, a salué l'actrice tout en lui reprochant d'avoir « tourné le dos aux valeurs républicaines ». Bardot avait en effet été condamnée pour des propos jugés racistes et homophobes, ce qui a soulevé des tensions politiques autour de son héritage.
La direction de la fondation et plusieurs experts en sociologie politique observant cette situation estiment que l'héritage de Bardot pourrait influencer les débats contemporains sur des questions de droits des animaux et de représentations culturelles. Comme le souligne le sociologue Pierre Boulloud, « La mémoire de Bardot continue d'interroger les valeurs de notre société, tant sur le plan politique que social. »
Ce contexte complexe souligne à quel point la disparition de personnalités publiques peut raviver des questions rarement abordées dans le discours public.







