Alors que Donald Trump retrouve la Maison Blanche en 2025, les leaders mondiaux rivalisent d'ingéniosité pour le séduire. Dans un contexte où l’égo du président américain est une clé essentielle pour négocier avec lui, de nombreuses flatteries sont mises en avant.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rapidement saisi cet aspect. Lors d'une rencontre au Bureau ovale, au début de l'année, il a été chaudement admonesté pour son prétendu manque de gratitude envers les États-Unis, malgré le soutien américain crucial face à l'invasion de son pays. Cette leçon a résonné dans de nombreux autres cercles diplomatiques.
Les rencontres avec Trump se sont multipliées, chacune étant ponctuée de compliments extravagants. Les dirigeants ont compris que la flatterie pouvait être un levier stratégique, renforcée par une atmosphère de compétition pour plaire à l'homme d'affaires devenu politicien. Par exemple, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a créé un prix de paix spécialement pour Trump, un geste perçu comme une tentative de renforcement de leurs liens.
Au-delà des discours enjôleurs, les cadeaux ne manquent pas. Le Qatar a particulièrement marqué les esprits en offrant à Trump un Boeing de luxe d'une valeur de 400 millions de dollars pour l'Air Force One, une preuve évidente de la manière dont les liens diplomatiques peuvent s'inverser lorsque l'égo prend le pas sur la raison.
De plus, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a qualifié Trump de "Daddy" lors d'un sommet de l’OTAN, en plaisantant sur la nécessité d'une autorité parentale dans les relations internationales. Par cette approche humoristique et flatteuse, Rutte a contourné le risque d'un désengagement du président américain vis-à-vis des alliances traditionnelles.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également cherché à séduire Trump en lui offrant une nomination au prix Nobel de la paix, démontrant encore une fois à quel point les relations personnelles pèsent lourd dans la balance de la diplomatie contemporaine.
Face à cette dynamique, certains experts soulignent le danger potentiel d'une telle dépendance à l'égard de la flatterie. La professeure à Sciences Po, Élise Wauquiez, évoque une "drôle de danse diplomatique, où chacun doit flatter tout en gardant à l'esprit le véritable objectif des négociations".
En 2025, la diplomatie n'est donc pas seulement une question de politiques et de stratégies, mais aussi de mots doux, de cadeaux éloquents et de tentatives de séduire un président qui sait tirer parti des éloges pour renforcer sa position. Tous ces éléments s’entrelacent pour créer un tableau fascinant de la diplomatie moderne.







