Khaleda Zia : une icône du combat démocratique nous quitte

L'ancienne Première ministre Khaleda Zia s'éteint, laissant un héritage complexe.
Khaleda Zia : une icône du combat démocratique nous quitte

Khaleda Zia, première femme à diriger le Bangladesh, est décédée à l'âge de 80 ans, un événement marquant qui a ému le pays tout entier. Son parcours politique, émaillé de combats pour la démocratie, a fait d'elle une figure emblématique de l'opposition à l'ex-régime de Sheikh Hasina, tombé durant la révolution de 2024.

Dès l'annonce de son décès, des milliers de partisans et de membres du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) se sont rassemblés devant l'hôpital Evercare à Dacca, où elle a passé ses derniers jours. Selon un rapport du Dhaka Tribune, l'atmosphère de chagrin était palpable : "Beaucoup pleuraient, incapables de croire que l'icône politique du pays ne serait plus là".

Sa carrière politique a débuté après le meurtre tragique de son mari, le président Ziaur Rahman, en 1981. Son ascension au pouvoir à deux reprises, entre 1991 et 1996, puis de 2001 à 2006, lui a permis de laisser une empreinte indélébile. Toutefois, son mandat a également été entaché par des accusations d'autoritarisme et une série de violations des droits humains, un fait souvent oublié dans les discours d'hommage.

Le contraste entre son impact sur la démocratie et ses excès durant son mandat soulève des questions. Des experts politiques comme Dr. Rahman du Financial Express soulignent que sa disparition pourrait être perçue comme un tournant, tant pour le BNP que pour l'avenir politique du pays.

Dans un communiqué émouvant, le Prix Nobel Muhammad Yunus a qualifié Khaleda Zia de "grande gardienne" de la nation. Même Sheikh Hasina, aujourd'hui en exil, a exprimé ses condoléances, marquant une rareté dans leur relation tumultueuse. "Je prie pour la paix éternelle de Bégum Khaleda Zia", a-t-elle déclaré, une reconnaissance inattendue qui illustre la fin d'un chapitre de l'histoire politique bangladaise.

Khaleda Zia, qui avait exprimé le souhait de diriger son parti dans la campagne des élections législatives de février 2026, laisse derrière elle un BNP considéré comme le favori du scrutin. La révolution de 2024, qui a permis sa libération d'une rétention surveillée imposée par le régime précédent, symbolise un espoir pour de nombreux Bangladais. Son legs, complexe et chargé d'émotions, sera certainement sujet à débats dans les années à venir.

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