En ce 12 décembre 2015, la planète était en émoi, alors que 196 nations se réunissaient à Paris pour signer l'accord historique sur le climat, connu sous le nom de l'Accord de Paris. À sa tête, Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères français, orchestrait cette démarche sans précédent avec une détermination sans faille.
« Lorsque la France a été désignée pour recevoir la Cop21, beaucoup souhaitaient la bonne chance, souvent avec un sourire ironique », se remémore Fabius. Au cours des négociations, il a parcouru le monde pour obtenir le soutien des grandes nations, notamment en rencontrant des leaders indiens, sud-africains et brésiliens. Ces discussions ont été cruciales pour tenter d'aligner les objectifs et réduire les nombreux désaccords présents dans le texte final.
« Chaque jour, nous étions confrontés à des défis. Les discussions culminaient souvent dans la nuit, avec jusqu'à 1 600 points à débattre dans le texte », explique Fabius, soulignant l'ampleur des passions et des enjeux en jeu. Les experts en changement climatique, comme ceux de Climate.gov, ont averti de l'urgence d'une action collective tandis que chaque pays prônait ses propres intérêts.
« Sans un consensus mondial, tout cet effort aurait été vain. Nous avons travaillé d’arrache-pied, vigilants et unis, sachant que le sort de notre planète était entre nos mains », ajoute-t-il. À la fin de ces négociations marathon, le fameux coup de marteau a scellé cet engagement, et un frisson a parcouru les délegués présents dans la salle.
Un rapport de l'Le Monde après la conférence a souligné que cet accord posait les bases d’une coopération internationale sans précédent pour lutter contre le réchauffement climatique. Des spécialistes comme Jean-Marc Jancovici, expert en énergie et climat, y ont vu l'espoir d'une approche nécessaire face aux enjeux climatiques.
Aujourd'hui, alors que les conséquences du dérèglement climatique se font de plus en plus pressantes, la réflexion sur les engagements pris à Paris continue d'alimenter les débats. Fabius, de son côté, reste optimiste quant à la capacité des nations à avancer ensemble : « L'histoire nous montre qu'une coopération est possible, et que l'efficacité de l'accord de Paris dépendra de la volonté des États à agir pour notre avenir commun. »







