Alors que la préfecture de Gironde a confirmé qu'aucun loup n'a été aperçu depuis fin octobre 2024, la menace d'une réapparition plane toujours. Éric Guttierez, éleveur local et président du Civam, souligne la nécessité d'un plan de prévention pour protéger les élevages. Il est essentiel de ne pas pratiquer l'aveuglement face à une situation qui évolue.
Malgré l'absence de signalements récents, Guttierez reste prudent, indiquant que le loup ne se montre que lorsqu’il attaque le bétail. Les attaques sur les chevreuils et les sangliers sont moins visibles et peuvent engendrer des conflits non signalés.
En outre, il insiste sur la réalité d'une potentielle colonisation des loups dans la région, avec des jeunes mâles errants pouvant parcourir plus de 100 km. Les récents événements dans les Landes, où un loup a été identifié au printemps, alimentent les inquiétudes. D’après des rapports, la densité humaine des Landes pourrait devenir un refuge attrayant pour ces prédateurs dans les années à venir.
Une dynamique à surveiller, surtout que d’autres loups, comme ceux du plateau de Millevaches, pourraient suivre des routes inattendues. « Il va falloir apprendre à vivre avec cette réalité », estime Guttierez. La sensibilité politique et l'aspect protégé du loup compliquent encore la gestion de sa présence.
Pour anticiper les défis posés par le retour du loup, le Civam a mis en place un plan préventif. Ce plan, initié en 2019, vise à soutenir les éleveurs, en proposant diverses solutions comme des clôtures adaptées ou la présence de chiens de protection. Cependant, les coûts associés, comme l’acquisition et l'entretien de ces chiens, peuvent être prohibitifs pour de nombreux éleveurs.
Des discussions au sein de la communauté agricole, des responsables de la biodiversité, et des associations de protection de la nature commencent à se mettre en place. Ainsi, il devient crucial d’instaurer un dialogue constructif pour trouver un équilibre entre le bien-être des élevages et la protection de l'environnement.
L'actualité démontre qu'un avenir avec le loup est possible, mais cela demandera une adaptation conjointe de tous les acteurs concernés. Selon Sud Ouest, les autorités continuent de rappeler que toute action contre cet animal protégé reste illégale. Les préoccupations croissantes autour de sa réapparition ne doivent pas nous faire perdre de vue les solutions rationnelles à adopter.







