Depuis la décision du tribunal des activités économiques de Nanterre, qui a prononcé la liquidation judiciaire de Brandt, le sort de cette entreprise emblématique semble désormais suspendu à un fil. Le ministre délégué à l'industrie, Sébastien Martin, a ensuite déclaré sur TF1 qu'il « ne laisse pas tomber » la marque et qu'il est envisageable de « imaginer un nouveau projet » pour son avenir.
Brandt, qui était depuis plus d'un siècle un acteur majeur dans le secteur de l'électroménager, employait près de 700 personnes avant cette procédure. Le principal site industriel, situé près d'Orléans, abritait 350 salariés. La liquidation a été un choc pour de nombreux employés, d'autant plus que l'entreprise avait récemment tenté d'éviter ce scénario par le biais d'un projet de Scop (société coopérative et participative) soutenu par le groupe Revive, qui prévoyait de conserver 370 postes.
Le ministre a affirmé qu'il y avait « un site industriel qui est présent, il y a des savoir-faire ». L'objectif est donc de explorer des pistes pour reconstruire un projet qui pourrait attirer de nouveaux investisseurs privés. « D’ici à la fin de l’année, on va se revoir avec les acteurs locaux pour essayer de rebâtir un projet », a-t-il ajouté, précisant que ce projet doit être tout aussi sérieux que le précédent.
Un plan de transition pour les salariés
Cependant, il a aussi souligné que « un plan social n'est pas écarté ». Le ministre a promis d'accompagner les salariés tout au long de cette transition. « On fera en sorte que ce plan social soit bien construit », a-t-il déclaré, relevant la nécessité de collaborer avec des entreprises « dynamiques » de la région d'Orléans pour faciliter le retour à l'emploi des travailleurs touchés.
À l'issue de la décision du tribunal, le ministre de l'économie, Roland Lescure, a mentionné que l'État avait déjà engagé près de 20 millions d'euros pour soutenir Brandt. « C'est déplorable que d'autres acteurs clés n'aient pas souhaité intervenir pour sauver la société », a-t-il déploré, faisant allusion aux banques qui n'ont pas pris part au redressement.
Sébastien Martin a admis que l'implication limitée des partenaires financiers était préoccupante, soulignant : « On aurait souhaité que, face à l’urgence, les procédures habituelles soient plus flexibles ». Serge Papin, ministre des PME, a également évoqué des avenirs possibles pour la marque, en indiquant que des banques pourraient reconsidérer leur position si un projet alternatif solide émergeait.







