Dans une dynamique urgente, la France s'apprête à vacciner 750 000 bovins afin de lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). La ministre de l'agriculture, Annie Genevard, a révélé que cette opération se effectuera dans les départements touchés, notamment l'Ariège, l'Aude, la Haute-Garonne et les Pyrénées-Orientales.
« Notre objectif est de vacciner l'ensemble du cheptel le plus rapidement possible », a déclaré Genevard suite à une réunion de crise à Matignon, soulignant l'engagement de vacciner totalement les 1 000 exploitations bovines de l’Ariège d’ici la fin de l’année.
En amont, le Premier ministre Sébastien Lecornu a mis l'accent sur la nécessité d'accélérer la disponibilité des doses, appelant à lever les freins logistiques qui entravent la vaccination. « Nous mobilisons non seulement des vétérinaires civils, mais aussi ceux de l'armée pour ce faire », a-t-il précisé.
Un stock de 500 000 doses en route
Le gouvernement assure que 500 000 doses sont déjà en cours de distribution auprès des vétérinaires des départements affectés. Une première vaccination a déjà eu lieu dans plusieurs régions dont l'Ariège et les Hautes-Pyrénées. En outre, une commande supplémentaire de 400 000 doses est en préparation aux Pays-Bas, avec une livraison prévue pour le 18 décembre.
Face à la gravité de la situation, l'exécutif a également décidé d'activer un fonds de plus de 10 millions d'euros pour soutenir les petits élevages impactés, en complément de mesures d'exonération de charges fiscales et sociales.
Une situation sous contrôle ?
Depuis l'apparition de la maladie en juin, 113 foyers de DNC ont été recensés en France, mais la ministre a rassuré sur le fait qu'il n'y a plus de cas actifs actuellement. Plus de 3 300 bovins ont été abattus sur un cheptel national d'environ 16 millions de têtes. La Coordination Rurale et la Confédération Paysanne, bien que des acteurs très engagés, critiquent la stratégie d’abattage systématique mise en œuvre par l'État.
Cet événement remet également en question la perception du secteur agricole, où certains éleveurs expriment leur colère face à un manque de communication et d'accompagnement face à cette crise. Comme l'a souligné un membre de la Coordination Rurale, "les éleveurs souhaitent davantage de dialogue avec les autorités pour un traitement adapté de cette crise sanitaire" (source : Le Monde).
L’actualité est suivie de près alors que les manifestations de soutien aux agriculteurs se multiplient, provoquant des blocages dans le Sud-Ouest. Le lendemain, des discussions sont prévues entre le Premier ministre et les syndicats agricoles pour répondre à ces préoccupations croissantes.







