Ce mercredi 17 décembre, les agents du musée du Louvre ont voté à l'unanimité pour prolonger leur grève, entamée dès ce lundi. Les syndicats, CGT et CFDT en tête, soulignent l'urgence d'améliorer les conditions de travail, qui se sont dégradées depuis le cambriolage spectaculairement orchestré le 19 octobre dernier.
Cette grève fait suite à une série de dysfonctionnements mis à jour par ce vol, qui a exposé des failles sécuritaires au sein de l'établissement. Les agents, environ 400 au total, dénoncent des moyens insuffisants et un sous-effectif alarmant, entravant leur capacité à assurer la sécurité des œuvres et des visiteurs. "Nous ne pouvons plus travailler dans ces conditions", déclare Christian Galani, délégué CGT au Louvre, dans une interview accordée à l'AFP.
Le musée, habituellement la destination la plus fréquentée au monde, avait déjà fermé ses portes lundi, une décision qui, pour beaucoup, marque un symbole fort de mécontentement face à une gestion jugée inadéquate. La situation s'est aggravée avec des évènements récents, tels que la fermeture d'une galerie et des dégâts causés à des ouvrages anciens par des infiltrations d'eau. Ces incidents ont renforcé les inquiétudes des employés quant à la sécurité des lieux.
Une réunion de crise a été convoquée au ministère de la Culture pour tenter d'apaiser les tensions. Cependant, les offres de revalorisation et de nouveaux recrutements pour renforcer les équipes n'ont pas suffi à satisfaire les revendications des syndicats. "Il y a une exaspération grandissante des agents", constate Galani.
Rachida Dati, la ministre de la Culture, a invité à la réflexion sur l'avenir du musée dans le cadre de la commission de la culture du Sénat. Malgré des promesses d'améliorations et un schéma directeur de sûreté en élaboration, les agents demeurent sceptiques. Des experts en sécurité culturelles estiment que des mesures urgentes sont nécessaires pour éviter une répétition des incidents passés.
Comme l’indique un rapport de la Cour des comptes, la gestion de la sécurité au Louvre devrait être revue de fond en comble. Le constat est sans appel : le musée, un joyau du patrimoine, doit impérativement se moderniser afin de répondre aux attentes d’un public toujours plus exigeant.







