Après une fermeture lundi due à un mouvement de grève, le Louvres a décidé de rouvrir partiellement ses portes mercredi, malgré la reconduction unanime de la mobilisation de son personnel. Les agents, en colère depuis le vol spectaculaire de plusieurs œuvres le 19 octobre, se battent contre des conditions de travail jugées précaires.
En assemblée générale, environ 300 employés ont voté pour maintenir leur préavis de grève, évoquant des problèmes de sous-effectif, des infrastructures vieillissantes et l’augmentation des tarifs pour les visiteurs non-Européens. Gary Guillaud, représentant syndical de la CGT, a dénoncé les propositions du ministère de la Culture, qualifiées d'« indignes ».
Bien que le Louvres ait partiellement rouvert, beaucoup s'inquiètent des conditions d'accueil. Selon des journalistes de l'AFP, quelques premiers visiteurs ont commencé à affluer dans le musée, tandis que des dispositifs de sécurité sont en cours d'élaboration. Jodie Bell, tenue en haleine par les événements, a commenté : « C'est une expérience culturelle française inattendue ! » devant les drapeaux syndicaux déployés.
Le musée, notamment connu pour ses chefs-d'œuvre comme la Joconde et la Vénus de Milo, a annoncé que ces œuvres seraient accessibles. Cependant, Valérie Baud, représentante CFDT, a mis en garde contre le risque de compromettre la sécurité du Louvres en rouvrant dans des conditions incertaines.
Les répercussions du vol ont également fragilisé la direction, avec la présidente Laurence des Cars questionnée par le Sénat sur l’insuffisance des mesures de sécurité. Elle a reconnu un « échec » dans la gestion sécuritaire du musée, ajoutant qu'un audit de 2019 alarmant n'a été pris en compte qu'après le vol. La Cour des comptes a également critiqué les délais d'un schéma directeur de sécurité toujours en attente de mise en œuvre.
Les tensions continuent de croître au Louvres, d'autant plus que le ministère de la Culture a mis en place des réunions pour tenter de répondre aux inquiétudes des agents. Les propositions incluent l'annulation d'une réduction budgétaire prévue ainsi que des promesses de recrutements pour améliorer l'accueil et la surveillance. Ce contexte rend l’avenir du Louvres incertain, et ces évènements semblent avoir un impact profond sur le climat au sein de cette institution culturelle emblématique.
Sources : AFP, Le Monde, France 24







