L'inflation au sein de la zone euro s'est stabilisée à 2,1% en novembre, selon les dernières données d'Eurostat, un chiffre qui va influencer les discussions à la veille de la réunion de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE).
Le bureau de statistiques a révisé à la baisse son estimation initiale de 2,2%, publiée début décembre, résultant principalement de hausses de prix moins significatives que prévu pour les produits alimentaires non transformés et les biens industriels, à l’exception de l'énergie. Cette stabilisation indique une tendance vers une inflation plus contrôlée, alors que l'inflation sous-jacente, qui exclut les éléments volatils comme l'énergie et l'alimentation, reste inchangée à 2,4% sur un an.
Ces nouvelles données confortent les anticipations des économistes sur une prolongation de la pause des taux d'intérêt par la BCE, qui se réunira jeudi prochain. Cette pause fait suite à une série de baisses des taux qu'elle avait mises en œuvre pour contrer l'envolée des prix, témoignant d'un apaisement de l'inflation depuis le pic record de 10,6% atteint en octobre 2022, lié à la flambée des prix de l'énergie exacerbée par la guerre en Ukraine.
Selon des experts économiques, cette dynamique est le résultat de politiques monétaires adaptatives. Un analyste de la banque française Société Générale a noté : "L'inflation revenant vers le seuil de 2% visé par la BCE, il est crucial pour l'institution de maintenir une politique prudente tout en restant vigilante sur les signaux économiques". L'institution monétaire a déjà laissé son taux de dépôt à 2% depuis juillet dernier, marquant une pause stratégique après une série de huit augmentations de taux.
Ce recentrage sur la stabilité des prix a été encouragé par des conditions économiques plus calmes, malgré les incertitudes liées à la situation géopolitique et aux difficultés d'approvisionnement en raison des conflits en cours. Alors que les marchés s'attendent à des décisions prudentes, les prochaines actions de la BCE seront cruciales pour maintenir la confiance des investisseurs et la croissance à long terme de la zone euro.







