La compagnie pétrolière géante BP a récemment annoncé la nomination de Meg O'Neill, ancienne directrice de Woodside Energy, comme Directrice Générale. Ce choix audacieux vise à recentrer les activités de l'entreprise sur le secteur pétrolier et gazier, après une période marquée par un virage vers les énergies renouvelables.
À partir d'avril, Meg O’Neill, la première personne en dehors de BP à occuper ce poste en plus d'un siècle, deviendra également la première femme à diriger l'une des cinq grandes compagnies pétrolières mondiales. L'impact de cette nomination pourrait être significatif, surtout dans un contexte où BP cherche à redoubler ses efforts pour améliorer sa rentabilité, face à ses concurrents tels qu'Exxon Mobil et Shell.
Ce second changement de direction en deux ans reflète un besoin urgent de BP de restructurer ses activités. En effet, l'entreprise a récemment opéré un virage stratégique, visant à réduire de plusieurs milliards ses investissements dans l'énergie renouvelable pour se recentrer sur le secteur traditionnel du pétrole et du gaz. « Des progrès ont été réalisés, mais une rigueur plus forte est nécessaire pour répondre aux défis de demain », a déclaré Albert Manifold, le nouveau président de BP, dans un communiqué.
Une stratégie audacieuse : 20 milliards de dollars d'actifs à céder
Dans le cadre de ce changement, BP prévoit de céder 20 milliards de dollars d'actifs d'ici 2027, s'engageant à réduire sa dette tout en optimisant ses coûts. Ce remaniement est perçu par de nombreux experts comme une réponse nécessaire à l'évolution dynamique du marché énergétique mondial. Des analystes d'Le Monde estiment que ce moment historique pour BP pourrait jalonner un changement majeur dans la perception des femmes à des postes de direction dans des industries traditionnellement dominées par les hommes.
La nomination de Meg O'Neill est saluée par plusieurs leaders d'opinion, soulignant que sa vision et son expertise seront cruciales pour guider BP vers un avenir durable, tout en reconnaissant le défi de concilier rentabilité et responsabilité environnementale.







