Lors de sa dernière réunion de 2023, la Banque centrale européenne (BCE) a opté pour le statu quo, maintenant ses taux d'intérêt pour la quatrième fois consécutive. Le taux de dépôt est resté fixé à 2% depuis juillet, une décision qui vient souligner une inflation stable, se situant à 2,1% sur un an, selon les dernières données publiées par Eurostat.
Dans un climat international contrasté, marqué par une inflation persistante aux États-Unis et au Royaume-Uni, la BCE semble bénéficier d'un environnement plus serein. L'économiste Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, a récemment exprimé, lors d'une interview avec Bloomberg, que le prochain mouvement pourrait être une hausse, tout en précisant que le calendrier de cette éventualité reste incertain.
Une inflation stable à 2,1%
Les statistiques d'Eurostat révèlent que l'inflation dans la zone euro est restée stable en novembre, révisée à la baisse par rapport aux prévisions initiales de 2,2%. En revanche, l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, est stable à 2,4%, renforçant l'idée d'une maîtrise des prix dans la zone euro.
Les analystes de la BCE s'attendent à ce que l’inflation retombe à 1,7% d'ici 2026, avant de connaître une légère remontée à 1,9% en 2027, ce qui pourrait influencer les décisions futures de la BCE. L'impact du nouveau mécanisme européen de tarification du carbone, dont l'entrée en vigueur a été reportée à 2028, pourrait également jouer un rôle dans l’évolution des prix des carburants et des services liés au chauffage.
Dans ce contexte, tous les yeux seront rivés sur les nouvelles prévisions macroéconomiques à venir, qui s'étendront jusqu'en 2028 et fourniront des indications sur l'orientation future de la politique monétaire. L'approche prudente de la BCE, face à des menaces inflationnistes potentielles, pourrait surgir comme un point clé dans le débat économique européen. Alors que la zone euro navigue dans des eaux économiques complexes, la Banque Centrale saura-t-elle réagir avec agilité pour maintenir sa politique monétaire sur la bonne voie ?







