Mercredi, la Réserve fédérale des États-Unis a annoncé une nouvelle baisse de ses taux d'intérêt, ajustant ceux-ci d'un quart de point pour atteindre une fourchette comprise entre 3,50 % et 3,75 %. Cette décision, qui marque la troisième diminution consécutive, n'a pas satisfait le président Donald Trump, qui a déclaré qu'une réduction plus significative aurait été souhaitable.
Lors d'une réunion à la Maison Blanche, Trump a affirmé que Jerome Powell, le président de la Fed, avait opté pour un taux « plutôt petit », suggérant qu'il aurait pu « doubler, au minimum » cette baisse. Ses commentaires illustrent la pression croissante exercée par l'administration Trump sur la banque centrale, qui se doit de jongler entre les défis de l'inflation croissante et ceux du marché du travail fragile. Des experts, tels que l'économiste principal de BFM TV, estiment que la Fed pourrait envisager des gestions de taux plus agressives pour stimuler la croissance.
Cependant, le vote pour cette dernière baisse n'était pas unanime : trois des douze membres de la Fed se sont opposés à cette décision, chacun présentant des préoccupations variées sur l'impact à long terme d’une telle stratégie. Selon le président de la Fed de Kansas City, Jeffrey Schmid, il est primordial de prioriser la lutte contre l'inflation, une position également partagée par le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee.
Dans une déclaration, Powell a reconnu que les discussions au sein de la Fed étaient « serrées », ajoutant que la décision n'était pas évidente compte tenu des données économiques rendant difficile l'évaluation de la situation actuelle. Il a souligné : « On espère toujours que les données vont nous permettre d'avoir une vision claire. » La publication de plusieurs indicateurs clés a été suspendue en raison d'une longue paralysie budgétaire, ce qui complique davantage les décisions de la Fed.
Alors que l'inflation a franchi le seuil de 2,8 % et que le taux de chômage s'établit à 4,4 %, les analystes mettent en garde contre de possibles revirements économiques nécessitant une approche proactive de la banque centrale.







