Depuis la fin de l'été, l'administration américaine dirigée par Donald Trump intensifie les opérations militaires visant à contrer le trafic de drogue au large des côtes du Venezuela. Le 2 septembre, une frappe a entraîné la mort de 11 personnes, déclenchant une vague d'indignation, et pas seulement dans l'opposition démocrate.
La frappe, qui s'est produite en mer des Caraïbes, a été suivie de révélations troublantes. Selon un rapport du Washington Post, deux survivants de la première attaque, accrochés à leur bateau en flammes dans ces eaux internationales, ont perdu la vie sous un second tir, suspecté d'avoir été autorisé par le ministre de la Défense, Pete Hegseth, lui-même. Cette nouvelle a mis en lumière des questions de légalité qui continuent d'empoisonner l'atmosphère politique à Washington.
Une version officielle changeante qui fragilise l'exécutif
Initialement, la frappe avait été présentée par l'administration Trump comme une action décisive contre des "narcoterroristes", faisant référence à un gang vénézuélien actif dans la région. Lors d'une conférence de presse, le président Trump avait affirmé que l'armée avait agi contre un navire transportant "beaucoup de drogue". Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux par Trump lui-même et des figures républicaines comme Marco Rubio ont amplifié les assertions officielles. Pourtant, des spécialistes de la sécurité maritime, comme Jean-Marc Leclerc, ancien analyste du renseignement, soulignent que ces opérations soulèvent de graves préoccupations concernant la gestion des opérations militaires en dehors des frontières américaines.
Alors que l'administration tente de justifier ces actions, la controverse persiste. Des voix au sein du Parti républicain commencent à s'élever pour critiquer la réponse jugée disproportionnée et illégale. Selon les analyses du New York Times, cette situation pourrait affaiblir non seulement le positionnement diplomatique des États-Unis dans la région, mais aussi nuire à l'image de l'administration Trump avant les élections à venir.
L'inquiétude croissante autour des frappes pourrait ainsi avoir des répercussions sur le soutien populaire pour cette politique, tandis que le débat sur la légitimité des opérations militaires américaines à l'étranger se poursuit, laissant présager un été tumultueux pour l'administration Trump.







