La situation humanitaire à Gaza se dégrade rapidement avec l'annonce par Israël de l'interdiction d'accès pour quatorze ONG internationales. Ces restrictions, qui surviennent alors que le territoire fait face à de graves pénuries d'eau et d'électricité, soulèvent des inquiétudes quant à un contrôle politique accru des actions humanitaires.
La date butoir du 31 décembre s'approche, et les ONG immobilières redoutent une paralysie totale de leur action. Selon le Le Monde, parmi les nombreuses demandes d'enregistrement soumises récemment, seules 14 ont été refusées. Les ONG et les Nations unies expriment des préoccupations profondes sur la justesse et la transparence des critères d'évaluation.
Israël justifie ces restrictions en affirmant qu'il ne permettra pas à des organisations considérées comme hostiles d'agir sous couvert d'aide humanitaire. Cependant, de nombreuses voix, y compris celles d'experts comme l'avocat Yotam Ben-Hillel, soulignent que les termes tels que "délégitimer l'État d'Israël" sont flous et qu'ils sont souvent arbitrairement appliqués contre des ONG qui rapportent sur les réalités du terrain.
Des organisations comme Save the Children et les Amis du Service Américain sont parmi celles qui se retrouvent sur la liste noire. Leur départ, prévu dans les prochaines semaines, privera Gaza de soutiens essentiels, alors que la communauté internationale alerte sur un manque d'assistance adéquate. Les documents à disposition montrent qu'environ 100 à 300 camions d'aide humanitaire parviennent à Gaza, bien en deçà des 600 prévus dans les accords de cessez-le-feu.
Les ONG affirment avoir respecté les nombreuses conditions imposées par Israël. Néanmoins, certaines refusent de céder aux pressions, notamment concernant la divulgation d'informations sur leur personnel local. Jean-François Corty, président de Médecins du Monde, a exprimé son inquiétude, précisant que cette situation pourrait mener à un effondrement de l'aide humanitaire, cruciale pour des millions de personnes dépendant d'elle.
Les experts mettent en garde contre la tendance à bureaucratiser l'aide, rendant son accès plus difficile et soulevant des questions sur la transparence de la distribution. Les ONG se demandent comment des entités sans expérience sur le terrain pourront assurer cette aide si ces restrictions continuent.
La pression monte quant à la responsabilité des acteurs internationaux, au moment où la situation humanitaire continue de se détériorer. Les gouvernements étrangers, notamment le gouvernement américain, devront naviguer entre le soutien à Israël et les réalités tragiques sur le terrain. Une source diplomatique européenne a récemment déclaré : "Ils pourraient se réveiller le 1er janvier sans solution pour les remplacer, amplifiant ainsi la crise humanitaire."







