Dans un contexte d'escalade des violences, le Cambodge et la Thaïlande ont lancé, le 24 décembre, des négociations cruciales pour mettre fin à des affrontements qui ont causé de nombreuses pertes humaines. Le gouvernement cambodgien se déclare optimiste quant à la volonté de la Thaïlande de parvenir à un cessez-le-feu, malgré des échanges de tirs persistants.
Les pourparlers, qui doivent durer quatre jours, se déroulent au poste-frontière de Chanthaburi, en Thaïlande. Initialement, Phnom Penh avait exigé que la réunion se tienne dans un lieu neutre, soulignant la sensibilité du conflit. Malgré ces tensions initiales, les délégations des deux pays ont commencé à discuter de moyens permettant de « garantir la cessation des hostilités » et de restaurer une certaine stabilité, a déclaré le gouvernement cambodgien.
Le porte-parole du ministère thaïlandais de la défense a exprimé des espoirs de résultats positifs, mais a insisté sur la nécessité d'une sincérité réelle de la part de Phnom Penh. Cette dynamique de négociation est d’autant plus cruciale que la frontière entre les deux pays, longue de 800 kilomètres, est le théâtre d'un conflit ancien et complexe. Ce dernier s’est intensifié cette année, entraînant la mort de 43 personnes et le déplacement de 300 000 résidents en juillet dernier, suivi d'une trêve fragile.
Un accord de cessez-le-feu précédemment signé le 26 octobre sous l'égide du président américain Donald Trump a été suspendu suite à des accusations de violations, notamment des mines posées. Depuis le 7 décembre, de nouvelles hostilités ont éclaté, faisant au moins 44 victimes – dont 23 thaïlandais et 21 cambodgiens – et contraignant plus de 900 000 habitants à évacuer. Comme le souligne l'expert en relations internationales, Dr. Serey Khmer, « la communauté internationale doit suivre de près cette situation, car elle pourrait avoir des implications régionales ».
Pour l'instant, les deux nations aspirent à mettre fin aux conflits qui nuisent non seulement à la sécurité de leurs citoyens, mais aussi à leurs économies respectives, notamment dans le secteur touristique. L'espoir demeure que ces pourparlers débouchent sur une paix durable, permettant un retour à la normale pour les populations locales.







