La junte militaire au pouvoir au Niger a déclaré une mobilisation générale
et a lancé des réquisitions
visant à mobiliser ressources humaines et matérielles pour combattre le fléau du djihadisme. Le pays, en proie à des attaques répétées depuis plus d'une décennie, se trouve dans une situation alarmante avec près de 2000 morts recensés en 2025, selon l'ONG Acled.
Ce dispositif de mobilisation a été conçu pour renforcer les capacités de l'armée nigérienne, déjà mise à rude épreuve face aux assauts de groupes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique. Le projet d'ordonnance approuvé par le conseil des ministres vendredi souligne la nécessité de préserver l'intégrité territoriale et de protéger les citoyens ainsi que les infrastructures de l'État.
Une déclaration du gouvernement précise que les personnes, les biens et les services peuvent être réquisitionnés pour contribuer à la défense de la patrie
, rappelant ainsi aux citoyens leur devoir en temps de crise. Chaque citoyen est censé répondre rapidement à tout appel de mobilisation, une démarche saluée par certains experts en sécurité, tels que le professeur de relations internationales Amadou Diallo, qui évoque la nécessité d'une réaction rapide et collective
face à l'augmentation des menaces terroristes.
Les mesures annoncées trouvent écho dans le contexte régional, où plusieurs pays du Sahel font face à des défis similaires. Le gouvernement nigérien, issu d'un coup d'État en juillet 2023, mise sur cette stratégie pour tenter de restaurer la sécurité et la confiance des populations. Les défis restent kolossaux, mais la volonté affichée par le régime pourrait constituer un tournant dans la lutte contre le terrorisme au Niger.







