Alors qu'Israël a officiellement reconnu le Somaliland, une république autoproclamée ayant fait sécession de la Somalie, les réactions dans le monde entier ne se sont pas fait attendre. Ce geste diplomatique, le premier du genre, a suscité un soutien inattendu de la part des États-Unis, qui affirment que chaque État a le droit de tisser ses relations diplomatiques.
Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, l'ambassadrice adjointe des États-Unis, Tammy Bruce, a soutenu la décision d'Israël, mettant en avant une comparaison avec les nombreuses reconnaissances de l'État palestinien par différents pays. Elle a déclaré: « Israël a le même droit de mener des relations diplomatiques que n'importe quel État souverain. »
Cependant, cette position a fait l'objet de nombreuses critiques. Plusieurs membres du Conseil, dont l'ambassadeur slovène, ont fermement contesté la comparaison entre la Palestine, qu'ils jugent occupée, et le Somaliland. « La Palestine ne fait partie d'aucun État, elle est illégalement occupée », a noté Samuel Zbogar, soulignant l'illégalité de la reconnaissance du Somaliland au regard du droit international.
Le président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, a qualifié cette reconnaissance d'« acte de violation de la souveraineté de la Somalie », affirmant qu'elle encourageait la division et menaçait la stabilité régionale. Sa position a été soutenue par plusieurs pays, incluent la Sierra Leone et l'Algérie, qui ont de nouveau redit leur attachement à l'unité de la Somalie.
Des célébrations ont eu lieu à Hargeisa, capitale du Somaliland, où des drapeaux israéliens et du Somaliland ont été hissés ensemble, renforçant les craintes d'une aggravation des tensions dans la région. Les représentants israéliens ont rétorqué qu'ils voyaient cette reconnaissance comme une opportunité d'améliorer la stabilité en Corne de l'Afrique, ajoutant que cela ne constituait pas un acte hostile envers la Somalie.
Les implications géopolitiques de cette décision sont encore à explorer, mais les experts préviennent que cette reconnaissance pourrait intensifier les conflits déjà fragiles dans la région. Des analystes de la situation ont évoqué que le Somaliland, en tant que terre d'accueil pour d'autres mouvements, pourrait aggraver les tensions avec des groupes extrémistes qui peuvent en profiter pour renforcer leurs positions.
Dans ce contexte tumultueux, la politique étrangère des États-Unis, matérialisée par le soutien à cette reconnaissance, pourrait être perçue comme un signal fort de leur engagement dans la région, mais aussi comme une source potentielle de dérèglement.







