Dans un épisode récent du podcast Le fantôme de Jeffrey Epstein, Marina Lacerda s'exprime pour la première fois sur ses terrifiantes expériences avec l'homme d'affaires prédicateur de trafic sexuel, Jeffrey Epstein. Aujourd'hui âgée de 30 ans, Marina révèle les abus qu'elle a subis entre 14 et 17 ans.
À l'âge de 14 ans, alors qu'elle vivait à New York en situation irrégulière avec sa mère, elle découvre le nom de Jeffrey Epstein à travers des discussions. Un voisin lui mentionne l'opportunité de travailler pour lui, l'invitant à une expérience qu'elle estimait inoffensive. "Je ne pensais pas que cela serait aussi horrible, mais la réalité était tout autre", explique-t-elle avec chagrin.
Epstein, connu pour son réseau d'exploitation sexuelle de jeunes filles, utilisait la promesse de "massages" pour piéger ses victimes. Lacerda est désignée comme "victime mineure numéro 1" dans l'enquête, ce qui souligne l'ampleur de ses abus. Les témoignages se multiplient depuis la mort d'autres victimes, ce qui a poussé Marina à partager son histoire: "J'ai compris que je ne devais plus avoir honte. C'est mon histoire", déclare-t-elle.
Les rencontres avec Epstein sont marquées par la manipulation. Marina se rappelle avoir croisé d'autres jeunes filles lors de ses entrées et sorties du luxueux appartement de Manhattan. "Chaque fois que je montais, je voyais une autre fille qui descendait. Nous étions échangées comme des biens", témoigne-t-elle. Après ces séances, il lui remettait de l'argent en espèces, la poussant même à recruter d'autres adolescentes pour le plaisir de ses invités influents.
Durant ces trois années d'enfer, Marina a réalisé qu'éventuellement, la seule échappatoire à cette vie était de vieillir. À l'approche de ses 17 ans, Epstein lui a fait comprendre qu'elle perdait son attrait. "J'ai essayé de paraître plus jeune pour rester dans ses bonnes grâces, mais finalement, il s'est éloigné. Il ne me contactait plus", raconte-t-elle.
Son récit soulève des questions sur l'impunité qui entoure souvent de tels crimes. Des figures influentes, comme Bill Clinton et Donald Trump, ont des liens personnels avec Epstein, et tous nient avoir été complices de ses abus. "Je sais qu'il était en contact avec des gens influents, mais il ne disait jamais qu'il se faisait masser par des mineures. Pour eux, c'était juste 'une jolie jeune fille'", continue-t-elle.
Aujourd'hui, Lacerda fait partie d'un collectif de survivantes qui demandent une révision des dossiers d'Epstein et la reconnaissance de la vérité sur ses agissements. "Nous sommes plusieurs victimes et certains noms ne devraient jamais être oubliés. Pour nous, c'est dangereux de les révéler actuellement", conclut-elle.
Marina Lacerda souhaite que son récit encourage d'autres victimes à briser le silence. Des experts en psychologie des victimes insistent sur l'importance de partager ces expériences pour favoriser la guérison et la justice. "Le poids du silence peut être écrasant, et chaque témoignage constitue un pas vers la rédemption", mentionne un psychologue basé à Paris.







