Le 5 décembre 2025, la région frontalière entre l’Afghanistan et le Pakistan a été le théâtre d’un tragique événement, avec la mort de quatre civils suite à des échanges de tirs. Abdul Karim Jahad, gouverneur de la province de Spin Boldak, a confirmé ces pertes humaines à l'Agence France-Presse (AFP).
Les forces du Taliban afghan et leurs homologues pakistanais se sont mutuellement accusées d'être à l'origine de ces attaques. Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a signalé que les forces pakistanaises avaient ouvert le feu sur des civils, tandis qu'un représentant du gouvernement pakistanais a dénoncé une provocation de la part des militaires afghans.
Ces affrontements surviennent alors que des pourparlers de paix récents entre les deux nations ont échoué à apaiser les tensions. Selon des experts en relations internationales, comme le professeur Alain Benoit de l'Université de Paris, ces incidents soulignent les défis persistants dans la coopération transfrontalière et la sécurité régionale. "Il est impératif d'engager un dialogue constructif afin d'éviter de nouvelles escalades", a-t-il déclaré.
Les conflits à la frontière afghano-pakistanaise ne sont pas nouveaux, étant alimentés par des allégations de présence de militants de part et d'autre de la ligne de démarcation. En effet, Islamabad affirme que des attaques récentes sur son territoire ont été orchestrées par des groupes basés en Afghanistan. Cependant, Kaboul conteste ces accusations, réaffirmant qu'il ne peut être tenu responsable de la sécurité intérieure du Pakistan.
Dans ce contexte global de tensions croissantes, les nations de la région doivent redoubler d'efforts pour restaurer un climat de confiance. De nombreux analystes conviennent que seul un engagement sincère en faveur du dialogue et de la négociation pourra mettre un terme à cette spirale de violence.







