Le 19 décembre, au lendemain du report de la signature de l'accord commercial avec les pays du Mercosur, la mobilisation des agriculteurs a atteint son paroxysme. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a rencontré plusieurs représentants syndicaux à Matignon pour aborder des sujets délicats tels que l'épidémie de dermatose nodulaire bovine (DNC) et l'accord controversé avec le Mercosur.
Les quatre principaux syndicats agricoles se sont succédé lors de cette réunion, mettant en avant leur frustration croissante. Le président de la Coordination rurale a déclaré : "Nous souhaitons une sortie de crise, mais nous ne lâcherons pas". Ce sentiment d'indignation est encore amplifié par les blocages qui se poursuivent dans toute la France.
Des approches divergentes entre syndicats
À l'issue de la réunion, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont évoqué une trêve pour les fêtes de fin d'année, affirmant qu'ils allaient observer une période de calme : "Nous allons nous retrouver à la rentrée" a indiqué Pierrick Horel, président des JA, notant que les demandes demeurent encore largement insatisfaites concernant l'accord de libre-échange.
À l'inverse, la Confédération paysanne et la Coordination rurale n'ont pas montré d'aptitude à lever les barrages, arguant qu'ils continueraient leur mouvement jusqu'à obtenir des résultats concrets. Stéphane Galais de la Coordination a exprimé sa déception, affirmant : "Nous ne pouvons pas lever les blocages tant que nos préoccupations ne sont pas prises en compte". Les syndicats s'inquiètent vivement de la situation actuelle et affirment qu'il est essentiel de mettre en place des mesures pour protéger les agriculteurs et leurs troupeaux.
Le gouvernement face à la grogne
De son côté, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a exprimé des réserves sur la poursuite des blocages, affirmant que "le gouvernement ne tolérera plus de nouveaux blocages". Elle a insisté sur la nécessité pour les Français de pouvoir célébrer les fêtes en toute sérénité. En parallèle, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, a prôné le dialogue, soulignant l'importance d'une résolution pacifique des tensions.
Le contexte agricole reste particulièrement tendu, et les discussions entre les syndicats et le gouvernement s'annoncent déterminantes dans les semaines à venir. Alors que les fêtes approchent, les agriculteurs demeurent mobilisés, déterminés à défendre leurs intérêts, à l'affût d'éventuelles concessions de la part des autorités. Selon France Info, les discussions futures pourraient être cruciales pour rétablir un climat de confiance.







