Dans une récente interview accordée à Le Crayon, Ségolène Royal, ancienne candidate à la présidence, estime que la France ne serait pas dans le même état qu'aujourd'hui si elle avait remporté l'élection de 2007. En effet, la candidate socialiste, battue par Nicolas Sarkozy avec 46,94 % des voix, est convaincue que son accessibilité à l'Élysée aurait profondément changé le paysage politique et économique du pays.
Royal affirme : "La France ne serait pas dans l’état dans lequel nous sommes si j’avais été élue présidente de la République, j’en suis convaincue." Elle déclare que son mandat aurait mis l'accent sur des priorités telles que l'environnement, l'éducation, et la santé, des secteurs qui, selon elle, ont souffert sous les administrations successives de Sarkozy, Hollande, et Macron.
Elle indique : "Nous aurions été une grande puissance écologique. L’éducation aurait été une des priorités cruciales. Je n’aurais pas laissé s’effondrer le système de santé." Ces affirmations sont appuyées par son expérience en tant que présidente de la région Poitou-Charentes, où elle a développé des initiatives en faveur des énergies renouvelables et de l'intégration des jeunes dans les filières industrielles.
Dans la continuité de ses réflexions, Ségolène Royal souligne que son approche aurait permis à la France d'anticiper la crise énergétique actuelle. Elle imagine un pays où tous les bâtiments seraient en état d'énergie positive, permettant ainsi aux citoyens de réduire leurs factures électriques à presque zéro.
Critiquant son ancien adversaire, elle ne mâche pas ses mots : "C’est un mafieux" dit-elle à propos de Nicolas Sarkozy, qui a récemment été jugé coupable de corruption. Pour Royal, l'inversion des résultats de l'élection de 2007 aurait été la meilleure sanction possible. "Celui qui triche à un examen, on ne lui donne pas le diplôme," conclut-elle, insistant sur l'importance de l'intégrité politique.
Cette vision radicale de Royal est corroborée par des experts qui soulignent le manque d'anticipation des gouvernements successifs face aux défis écologiques et sociaux. L'universitaire et politique, Jean-Marc Jancovici, alerte aussi sur la nécessité d'une transition urgente vers des modèles de développement durable.
Les ambitions de Ségolène Royal, bien que discutables, ouvrent un débat nécessaire sur la direction prise par la France et sur l'impact de la diversité des leaderships sur l'avenir du pays.







