Malgré un déclin de la mobilisation, la colère des agriculteurs demeure palpable en France. Le week-end dernier, des milliers de manifestants se sont opposés à la politique d'abattage gouvernementale face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie touchant le bétail. Selon des estimations, environ 720 personnes étaient encore présentes dimanche, en baisse par rapport aux 4.000 rassemblements du vendredi, mais des points de blocage subsistent, particulièrement dans le Sud-Ouest.
À Tarascon-sur-Ariège, un barrage important a été levé, mais des tas de fumier obstruent toujours les routes menant vers l'Andorre et divers sites touristiques. Les agriculteurs, soutenus par des syndicats comme la Confédération paysanne et la Coordination rurale, demandent des réponses claires du gouvernement concernant l'abattage systématique des bovins en cas d'infection.
Les chiffres du ministère de l'Intérieur révèlent que le nombre d'actions a chuté à 23 dimanche, de 110 actions mercredi dernier. Néanmoins, la circulation reste perturbée sur des axes majeurs tels que l'A63 près de Bordeaux et l'A64 entre Toulouse et Bayonne. La Coordination rurale a déclaré espérer des décisions significatives de la part des autorités, en particulier concernant un plan d'aide pour le secteur viticole, déjà en crise.
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a indiqué qu'environ 50 % des bétail ariégeois étaient désormais vaccinés contre la DNC, avec des chiffres atteignant 70 % dans l'Aude et 100 % dans les Pyrénées-Orientales. Ce soutien à la vaccination est crucial pour limiter la propagation de la maladie, qui a été détectée pour la première fois cet été en Savoie. Cependant, des experts soulignent qu'il reste encore un long chemin à parcourir pour garantir la santé de l'ensemble du cheptel français.
La semaine à venir prévoit une cellule de dialogue entre scientifiques et représentants des agriculteurs en Occitanie pour discuter de l'évolution du protocole de gestion de la crise. Pendant ce temps, des actions continuent de se multiplier, montrant que la fronde des agriculteurs n'est pas prête de s'éteindre.







