Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), y compris ceux de la Thaïlande et du Cambodge, se sont réunis ce lundi en Malaisie pour tenter de mettre un terme aux récents affrontements qui exacerbent les tensions entre les deux nations limitrophes.
Depuis décembre dernier, la reprise des combats a fait plus de 41 victimes, alors que les deux pays se disputent des territoires le long d'une frontière révélée complexe, héritage de la colonisation française. Selon des informations officielles, plus de 900 000 personnes ont été forcées de quitter leurs foyers en raison de cette escalade de violence.
La Malaisie, qui occupe actuellement la présidence de l'Asean, a exprimé son intention de promouvoir un cessez-le-feu durable. "Nous devons considérer les implications plus larges d'une escalade continue pour nos citoyens", a souligné le ministre malaisien des Affaires étrangères, Mohamad Hasan, en introduisant les discussions.
Le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, a également travaillé en coulisses pour apaiser les tensions, insistant sur la nécessité de maintenir la paix. Les hostilités récentes ont rompu une trêve temporaire de juillet, qui s'était suivie d'intenses combats ayant causé 43 morts, chacun des camps se rejetant la responsabilité des confrontations.
La porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Maratee Nalita Andamo, a déclaré que cette réunion offre une "occasion importante" pour dialoguer, tout en réaffirmant les conditions de Bangkok pour un cessez-le-feu. La Thaïlande exige que le Cambodge annonce d'abord un cessez-le-feu avant d'entamer des négociations, tout en s'engageant à coopérer sur le déminage des zones frontière.
Les rapprochements diplomatiques ont également été soutenus par des acteurs internationaux. Les États-Unis, par l'intermédiaire du chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, ont exprimé l'espoir d'un retour à la trêve, alors que la Chine a dépêché son envoyé spécial pour les affaires asiatiques dans le cadre d'efforts de médiation.
Le conflit, qui trouve son origine dans des différends territoriaux complexes datant de l'ère coloniale, nécessite des efforts concertés pour favoriser un dialogue pacifique. La diplomatie cambodgienne a plaidé pour une résolution à travers des échanges pacifiques et constructifs. Les appels à l'apaisement proviennent également d'autres organisations telles que l'Union européenne et les Nations unies.







