La mobilisation des agriculteurs s'intensifie alors que le réveillon de Noël approche. Malgré une baisse d'intensité des manifestations, des barrages persistants témoignent de leur détermination, notamment dans le Sud-Ouest. Les appels du gouvernement à apaiser les tensions en prévision des fêtes n'ont pas trouvé d'écho favorable, les agriculteurs demeurant sur le terrain.
Ce lundi 22 décembre, l'abattage de quatre vaches à Saint-Marsal, causé par un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), remet en lumière l'ampleur de cette épizootie, qui s'est déclarée dans la région depuis le début de l'été. Bien que la campagne de vaccination des bovins soit en cours, l'État s'appuie sur une stratégie en trois volets pour limiter la propagation du virus : abattage des animaux infectés, vaccination et restrictions de mouvements.
Le climat de tension se fait ressentir, notamment à Tarascon-sur-Ariège où un barrages a été levé, ne laissant place qu'à une mobilisation résuktante. Des agriculteurs comme Xan Michelema, 20 ans, assurent qu'ils ne céderont pas, même pendant les festivités : « Nous sommes prêts à faire des sacrifices pour continuer notre lutte. »
De son côté, Bertrand Loup, vice-président de la chambre d'agriculture de Haute-Garonne, a souligné la montée du soutien populaire, avec des actions comme la messe de Noël prévue sous un pont de l'autoroute. Bien que le nombre de mobilisations ait diminué ces derniers jours, des entraves sur les routes comme l'A63 et l'A64 perdurent, causant des désagréments pour les usagers.
Des figures emblématiques, telles que José Pérez, expriment leur frustration face à l'indifférence du gouvernement envers les réalités des agriculteurs. « Cela fait deux ans que nous cherchons des réponses pour assurer la viabilité de notre métier. »
Même si le ministère de l'Intérieur a noté une baisse du nombre d'actions, celle-ci est compensée par de nouvelles initiatives philanthropiques, comme la distribution de lait aux automobilistes par un groupe d'agriculteurs à Reims.
En parallèle, une cellule de dialogue entre scientifiques et agriculteurs s'est réunie à Toulouse, laissant beaucoup d'agriculteurs sceptiques sur la rapidité des réponses face à la crise de la DNC. « Les décisions avancent trop lentement par rapport à l'urgence de la situation, » a dit Bertrand Loup. Les producteurs de bovins, situés dans une zone touchant dix départements du Sud-Ouest, se doivent d'être vaccinés d'ici la mi-janvier.
Loin de céder, les agriculteurs restent vigilants et, au moindre appel du gouvernement pour calmer les tensions, une nouvelle journée d'action est déjà envisagée, promettant de faire entendre leurs voix avec encore plus de force.







