Le ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, a récemment exprimé sa détermination à rétablir la valeur du baccalauréat, un diplôme au cœur des débats. Dans une intervention marquante, il a énoncé des mesures concrètes, notamment l'interdiction du passage au rattrapage pour les candidats ayant obtenu moins de 8/20 aux épreuves écrites. Cette initiative vise à instiller un nouveau sérieux dans les évaluations des bacheliers.
Depuis des années, le bac fait face à des critiques sur sa crédibilité. Selon le quotidien Le Parisien, les statistiques révèlent que, lors de la session 2025, 1,7 % des admis au bac général ont reçu une aide ponctuelle pour obtenir leur diplôme. De même, 6,7 % ont reçu des points supplémentaires pour décrocher une mention.
En plus de ces nouvelles normes, Geffray a également décidé de limiter les points bonus que les jurys peuvent attribuer, ceux-ci ne pouvant plus faire varier la moyenne générale de plus d'un demi-point. Les conséquences de cette réforme, attendue avec impatience, devraient entrer en vigueur dès juin 2026, afin de redonner au baccalauréat le prestige qu'il a perdu au fil des années, notamment avec le système Parcoursup.
Le ministre a également plaidé pour des consignes plus strictes aux correcteurs, rappelant que « une copie mal écrite, avec des fautes d’orthographe flagrantes, ne devrait pas obtenir la moyenne ». Cette demande illustre un changement de culture au sein des évaluations, pour encourager l'excellence et un niveau de qualité minimale.
Les statistiques du ministère de l'Éducation nationale indiquent par ailleurs que le taux de réussite au bac général a atteint 91,9 % en 2025, avec près de 60 % des bacheliers décrochant une mention. Les moyennes variées en fonction des matières soulignent les disparités : la philosophie affiche une moyenne de 10,8/20, tandis que le grand oral atteint 14. Ces chiffres, bien qu'impressionnants, sont désormais au cœur d'une réflexion plus large sur le niveau d'exigence dans les évaluations.
Cette réforme soulève également des questionnements quant aux effets de la sélection des étudiants par les enseignants. Rita Lemoine, experte en éducation, a déclaré dans une interview à FranceInfo : « Il est crucial de redéfinir les critères d’évaluation pour renforcer l’intégrité du diplôme. Nous avons besoin de normes claires et rigoureuses. »
Alors que les académies françaises continuent de montrer des résultats inégaux, cette volonté de réformer pourrait ouvrir la voie à un renouveau du baccalauréat, espérant ainsi rétablir la confiance des étudiants et de la société en général.







