Les événements entourant le procès de l'assassinat de Mansour continuent de susciter des réactions. Suite à des violences survenues ce lundi soir et des tensions palpables lors du verdict de jeudi, le parquet de Créteil a décidé d'ouvrir une enquête.
« Vous devrez rendre des comptes pour ces violences. » Ces propos de l'avocate générale lors du procès sonnent comme un sérieux avertissement. Ce vendredi, le parquet a confirmé au Parisien qu'une enquête préliminaire pour violence en réunion vient d'être ouverte, confiée aux commissaires de Créteil.
Au moment des faits, vers 18h, dans le box des accusés, Sofiane répondait aux questions de la cour. Derrière lui se trouvaient Elijah, le principal accusé ayant abattu Mansour, et Emmanuel. Le débat a rapidement dérivé lorsque Sofiane a accusé Elijah d'être responsable de leur emprisonnement. Une tension palpable s'est alors intensifiée, provoquant des échanges violents.
Un coup de pied asséné par Sofiane à Elijah a déclenché une scène de chaos, les protagonistes utilisant poings, pieds et chaises dans une mêlée impressionnante, avant que les forces de l'ordre n'interviennent pour séparer les belligérants.
« Une douleur incommensurable »
Suite à cette altercation, la salle a été évacuée, mais l'agitation s'est propagée dans le hall du tribunal, où un membre de la famille, Fouad, a été agressé. Ce dernier a dû se rendre à l'hôpital pour des examens, risquant ainsi de manquer la suite du procès.
« Les violences subies par Fouad représentent l'expression la plus choquante de la douleur d'une famille en deuil, » a déclaré son avocat Stéphane Gas. Bien qu'il trouve les violences inacceptables, il souligne que son client ne compte pas porter plainte en raison des circonstances exceptionnelles.
De son côté, Me Gabriel Zouaoui, l'avocat d'Emmanuel, exprime son incompréhension du choix du parquet de s'attaquer à cet incident, considérant que cela pourrait avoir permis une certaine forme de libération durant le procès. « Mon client pourra expliquer sa position, » assure-t-il.
Sentences sévères pour meurtre
Cet incident a terni une deuxième partie de procès déjà tendue, marquée par des tensions palpables lors de l'annonce du verdict. Des échanges houleux ont eu lieu entre les parties civiles et les accusés, notamment quand Elijah a clamé son innocence devant une audience en émoi.
Au terme de ce procès, sur cinq accusés, un a été acquitté, tandis que les autres ont écopé de peines allant de 9 à 30 ans de réclusion criminelle. La situation de Mansour a été décrite par le président du tribunal comme le résultat tragique d'une décision collective.
Des experts appellent à réfléchir sur la façon dont la justice gère les conflits au sein même de son système. La nécessité d'un cadre sécuritaire plus fort dans les procès sensibles est plus que jamais d'actualité, comme l'indique France Info.







