Avec la crise écologique et l'évolution vers une consommation plus responsable, le gouvernement a mis en place le "bonus réparation" pour encourager les consommateurs à faire réparer leurs appareils électroménagers. Hélas, en 2023, les coûts de ces réparations ont crû de 10 à 15 %, contrariant l’objectif initial de rendre les réparations plus abordables.
Un bonus qui ne compense pas
Le bonus réparation offre une aide comprise entre 15 et 60 euros, en fonction des appareils concernés. Toutefois, d’après les données de la CLCV, cette aide ne couvre en moyenne que 17 % du coût total des réparations, soit 23 euros sur une facture de 136 euros. Cela a eu un impact très limité sur les comportements des consommateurs, puisque seulement 165 000 réparations ont bénéficié de cette aide en 2023, contre près de 500 000 prévues.
Des appareils à réparer plus que d'autres
Le système fonctionne mieux pour certains appareils, comme les smartphones et les machines à café, où le bonus peut représenter jusqu'à 28 % du coût de la réparation. En revanche, les lave-linge et autres gros appareils électroménagers, bien que bénéficiant d’un bonus attractif, n’attirent pas suffisamment de nouveaux clients. À partir de janvier 2024, le gouvernement a annoncé une augmentation du montant du bonus pour 21 produits qui ont enregistré une faible fréquentation des services de réparation.
Des réparateurs insuffisants
L'un des obstacles à l'utilisation du bonus est le faible nombre de réparateurs labellisés “QualiRépar”. Bien que leur nombre ait légèrement augmenté depuis le lancement du dispositif, il reste largement insuffisant, en particulier dans certaines régions. Les éco-organismes Ecosystem et Ecologic prévoient de réduire le coût de labellisation pour encourager plus d'entreprises à rejoindre ce programme, mais la véritable question demeurera : cette mesure sera-t-elle suffisante pour relancer les réparations d’appareils électroménagers ?







