Les audiences préliminaires relatives à Luigi Mangione, interpellé à Altoona, en Pennsylvanie, lors d'une opération policière le 5 décembre 2024, mettent en avant les conditions de son arrestation et les objets trouvés dans son sac à dos. Mangione est accusé d'avoir assassiné Brian Thompson, le PDG de UnitedHealthcare, dans une fusillade survenue le jour précédent à Manhattan. Les documents judiciaires et les enregistrements d'images de caméras-piétons analysés durant les audiences révèlent la séquence d'événements menant à son arrestation.
Selon le New York Times, des policiers ont découvert, dans le sac de Mangione, un chargeur chargé enveloppé dans des sous-vêtements mouillés, un pistolet silencieux, ainsi que divers écrits personnels, dont un carnet, une lettre et un document semblant esquisser un itinéraire de fuite. Une liste de tâches datée du jour de l'incident, jugée pertinente par les procureurs, pourrait également être intégrée au procès, estime CNN.
D'après les procureurs, les écrits saisis contiennent des critiques acerbes du système de santé américain et évoquent même un projet d'assassinat, éléments qui pourraient être déterminants dans l'argumentaire de l'accusation. En parallèle, la défense de Mangione conteste la légitimité des recherches effectuées par la police, arguant que son client n'a pas été correctement informé de ses droits et que la fouille de son sac a été réalisée sans mandat. Cette position pourrait amener à une exclusion partielle ou totale des preuves en question lors du procès à venir.
Les avocats de Mangione insistent sur le fait qu'il a exprimé le souhait de garder le silence, ce qui aurait dû conduire à une cessation immédiate des interrogatoires. La législation américaine stipule que des droits doivent être respectés pour garantir une procédure équitable. Pour éclaircir ces points, les policiers entendus en audience justifient leurs actions en avançant un risque potentiel pour la sécurité publique. Un agent a témoigné que le refus de Mangione de répondre à ses questions a intensifié la suspicion quant à la présence d'objets dangereux dans son sac.
Les audiences, dirigées par le juge Gregory Carro, doivent se poursuivre afin de décider quelles preuves seront acceptées lors du procès futur. La gravité des accusations pourrait mener à une peine de réclusion à perpétuité si Mangione est reconnu coupable de meurtre au second degré. De plus, une enquête fédérale distincte est aussi en cours, augmentant d’autant plus la tension autour de cette affaire complexe.







