Naïma Moutchou, la ministre des Outre-mer, a annoncé le renoncement à la consultation prévue pour le 15 mars sur l'accord de Bougival, en constatant l'absence de soutien pour un texte jugé encore provisoire. Les tensions s'aggravent suite à la volonté du gouvernement de forcer ce texte, déjà critiqué par les indépendantistes qui estiment qu'il ne respecte pas les principes de décolonisation stipulés par le droit international et l'accord de Nouméa de 1998.
Un soutien fragmenté à l'accord
La tentative de consultation de la ministre a rencontré un fort rejet, notamment lors du vote du Congrès calédonien le 8 décembre. Seule la droite anti-indépendantiste a soutenu le texte avec 19 voix, tandis que d'autres partis comme l'Union calédonienne, majorité au FLNKS, s'y sont opposés avec 14 suffrages. La question de la date, fixée le même jour que les élections municipales, a également été source de préoccupations parmi les maires de l'archipel, qui craignent une confusion des électeurs.
Les critiques portées contre la ministre s'inquiètent de sa méthode. Selon Christian Tein, président du FLNKS, la précipitation du gouvernement ne fait qu'aggraver les tensions. Un rapport de France 24 souligne que le projet pose des problèmes juridiques, ce qui rend son passage au parlement improbable. En attendant, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle rencontre prévue pour mi-janvier 2026 afin d'entamer des discussions avec toutes les parties, y compris le FLNKS.
Il est crucial de souligner que la situation en Nouvelle-Calédonie est complexe et les opinions des différents acteurs politiques divergent fortement. Les membres de l'assemblée se réuniront à nouveau pour tenter de trouver un consensus sur l'avenir institutionnel de l'archipel. La nécessité d'un dialogue ouvert et constructif semble plus pressante que jamais, alors que les enjeux de décolonisation et d'autonomie continuent de faire débat.







