Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et les négociateurs américains poursuivent leurs discussions à Berlin, espérant trouver un terrain d'entente sur un cessez-le-feu en Ukraine sans concessions territoriales à la Russie. Ce cycle de pourparlers a débuté sous tension, avec Washington insistant pour que Kiev abandonne le Donbass, une ligne rouge pour l'Ukraine.
Selon une source informée, cela témoigne d'une étonnante proximité entre la position américaine et celle de Moscou. Le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, a suggéré qu'il faudra attendre la fin de la semaine pour connaître l'issue de ces échanges, mettant en exergue la responsabilité de Vladimir Poutine dans le déclenchement de cette crise.
Dimanche, après le premier jour de négociations, l'émissaire américain Steve Witkoff a affirmé avoir réalisé d'importants progrès. Une réunion supplémentaire regroupant des dirigeants européens se tient en soirée, avec des préoccupations croissantes concernant la position de Donald Trump et son potentiel abandon de l'Ukraine.
Ce climat d'incertitude est également palpable particulièrement en ce qui concerne les préoccupations sécuritaires. Zelensky réclame des garanties de protection inspirées de l'article 5 de l'OTAN, afin de dissuader de futures attaques russes. Toutefois, le Kremlin considère cette exigence comme un point essentiel qui devra être au centre des discussions.
L'évaluation sectorielle de la situation est compliquée par l'affaiblissement de l'Ukraine, alimenté par des scandales de corruption et une pression croissante de la Russie. Les bombardements incessants des infrastructures énergétiques laissent la population dans un état de précarité, accentuant la nécessité d'une résolution rapide du conflit.
Les interrogations persistent également au sein de l'Union Européenne, qui doit cette semaine trancher sur le financement de l'Ukraine, divisée sur l'usage des actifs russes gelés pour des réévaluations économiques. Comme l'indique Kaja Kallas, les négociations se font de plus en plus ardues.
Dans ce contexte tendu, la situation des pourparlers s'annonce encore plus délicate, d'autant que chaque partie doit naviguer entre des attentes contradictoires et des concessions risquées.







