Angers (AFP) – La cour d'assises d'Angers a condamné mercredi Chryssler Hiro, un ancien militaire, à 30 ans de réclusion criminelle après un meurtre épouvantable. Reconnu coupable d'avoir tué sa compagne, Eléonore Places, avec onze coups de couteau le 1er janvier 2022, ce verdict illustre une tragédie qui s'inscrit dans un contexte de violences conjugales.
Le ministère public avait initialement demandé une peine de 28 ans, soulevant l'horreur du crime que Me Isabelle Steyer, l'avocate des parents de la victime, a qualifié de "féminicide", en raison des antécédents de violences subies par Eléonore en 2021. Ces événements tragiques soulèvent des questions pressantes sur la protection des victimes de violences conjugales en France.
Selon les experts psychiatres, la dangerosité de l'accusé est jugée élevée, ce qui alimente les craintes d'éventuelles récidives. Alors que Chryssler Hiro, né en Polynésie française et ancien membre du 2e régiment d'infanterie de marine, a un parcours militaire émaillé de sanctions, il a récemment hésité à reconnaître son implication dans le meurtre, contradictoirement aux déclarations faites lors de sa garde à vue.
Me Alfred Reboul, l’avocat de l’accusé, a tenté de défendre l'image d'un homme "inadapté" plutôt que d'un "monstre froid", affirmant qu'il souffrait de problèmes psychologiques. Cette position a suscité diverses opinions, tant chez les juristes que les psychologues, qui s'interrogent sur l'efficacité de la justice face à de tels actes de violence.
Avec une peine de sûreté de deux tiers, Chryssler Hiro devra également se soumettre à un suivi socio-judiciaire pendant huit ans. Ce cas mettre en lumière les enjeux complexes de la lutte contre les violences faites aux femmes en France, qui continuent d’être un problème tragiquement récurrent. Les experts estiment qu'il est crucial d'amplifier les mesures de prévention et d'intervention pour protéger les victimes, comme en témoigne cette affaire tragique







