Une vidéo sensationnelle, générée par intelligence artificielle, a récemment secoué les réseaux sociaux en annonçant un prétendu coup d'État en France. Le 17 septembre, cette séquence, devenue virale avec plus de 13 millions de vues, a provoqué la réaction indignée du président Emmanuel Macron.
Dans cette vidéo, une « journaliste » fictive, créée par un logiciel d'IA, évoque une agitation politique en France, mentionnant un colonel dont l'identité demeurerait secrète. Cette allégation fallacieuse a même suscité l'inquiétude de dirigeants étrangers, illustrant la portée alarmante de la désinformation. Le président Macron a exprimé sa frustration face à ce type de contenu, notamment en raison de l'inefficacité des plateformes comme Facebook à retirer de telles vidéos. « Ces gens-là se moquent de nous », a déclaré Macron, soulignant les dangers que cela représente pour la crédibilité des institutions et la sécurité nationale.
La plateforme Pharos, qui gère les contenus illicites en ligne, a tenté de faire retirer la vidéo, mais Facebook a justifié son maintien, arguant qu'il ne violait pas ses règles d'utilisation. Cette réponse a visiblement irrité le chef de l'État, qui a appelé à une révision urgente des protocoles de régulation des médias sociaux. En effet, les contenus jugés faux, sans incitation à la haine ou à la violence, échappent souvent à la censure, laissant ainsi place à des manipulations inquiétantes.
La vidéo initiale, mise en ligne par un compte basé au Burkina Faso, a finalement été supprimée par son auteur, mais des copies continuent de circuler. Nicolas Chateauneuf, expert en sciences et technologie, a démontré la facilité avec laquelle ce type de contenu peut être produit en moins d'une minute. « La désinformation à l’ère numérique est plus accessible que jamais, et nous devons nous y attaquer avec la rigueur qu'elle mérite », a-t-il affirmé.
Ce fait divers met en lumière un débat crucial sur la régulation des réseaux sociaux. Les autorités françaises travaillent sur un projet de loi pour mieux encadrer ces espaces numériques. Les experts s'accordent à dire qu'il est impératif de développer des moyens plus efficaces pour lutter contre la désinformation, afin de protéger à la fois les citoyens et les institutions.







