Une nouvelle inattendue a frappé les élus d'un syndicat scolaire communal près de Caen : un déficit de près de 170 000 euros. Cette révélation est survenue le 27 octobre, laissant les maires perplexes face à cette lourde ardoise. "Les élus étaient estomaqués", témoigne l'un d'eux, représentant une des douze communes concernées.
Créé en 1966 pour gérer le transport et la restauration des établissements scolaires de Troarn, le syndicat a déjà perdu ses missions de transport en 2019, et va maintenant voir la gestion de la cantine reprise par le département. Lors de la clôture des comptes, une montagne de factures impayées a émergé, causant un choc financier pour les municipalités membres.
Une gestion alarmante soulevée
Les dettes concernent principalement des créances alimentaires et énergétiques, selon le président du syndicat, Christian Cliquet, également maire d'Escoville. Les communes, qui apportent leur contribution selon le nombre d'habitants et d'élèves, sont confrontées à des montants inattendus, comme les 56 000 euros que doit verser Troarn ou les 30 000 euros de Sannerville.
La situation est d'autant plus préoccupante que ces communes affichent un bon équilibre budgétaire, mais se voient maintenant contraintes de puiser dans leurs ressources pour assumer ces dettes. "Nous pensions avoir voté des budgets corrects. Cela signifie que les budgets étaient faux !", s'indigne un élu lors d'une réunion tendue sans le président du syndicat.
Comment une telle situation a-t-elle pu survenir ? Le maire de Troarn, Christian Lebas, raconte avoir été alerté par le fournisseur alimentaire en juin, qui l'informait d'une somme due de 140 000 euros. En réponse, Christian Cliquet déclare avoir été lui-même pris de court, assurant que son gestionnaire avait malry passé en revue les comptes en vue de la dissolution du syndicat.
Dysfonctionnements et manque de contrôle
Le gestionnaire semble être dans le viseur des élus, accusé d'avoir retenu des informations cruciales sur les dépenses. "Je n'ai pas eu de signaux d'alerte comme quoi ces factures restaient en souffrance", explique-t-il, ajoutant que malgré les efforts de redressement entamés en 2020, des erreurs dans le budgeting ont permis aux dettes de croître en silence.
Les maires de la région doivent maintenant faire face à la réalité de ce déficit. "C'est rageant de voir nos communes en bonne santé financière mises sous pression à cause d'une gestion qui a failli", a affirmé Martial Bordais, maire de Sannerville. Le manque de contrôles a entraîné cette situation, laissant de nombreuses questions en suspens quant à la responsabilité des dirigeants du syndicat.
Alors que les discussions se poursuivent concernant la dissolution du syndicat et le remboursement de la dette, un accord a été laborieusement trouvé entre le syndicat et le département pour la reprise des employés et du matériel de restauration. Dans une réponse à cette crise, le département du Calvados gère désormais la cantine, cherchant à stabiliser cette situation complexe qui a bouleversé tout l'écosystème scolaire local.
Les prochaines étapes seront cruciales pour gérer cette situation délicate, et toutes les parties concernées espèrent que des mesures seront prises pour éviter que de telles turbulences financières ne se reproduisent à l'avenir.







