La maladie de Parkinson, touchant environ 270 000 personnes en France, représente la seconde cause de handicap moteur chez l'adulte, après les AVC. Elle est caractérisée par la destruction progressive des neurones producteurs de dopamine, un neurotransmetteur essentiel pour le contrôle des mouvements, la cognition et l'affectivité.
Les symptômes moteur de la maladie s'étendent sur une période prolongée, avec des manifestations cliniques n'apparaissant qu'une fois environ 50 % des neurones dopaminergiques détruits. Comme l'indique l'Institut Pasteur, il faut souvent entre 5 et 10 ans avant de détecter les signes visibles de la maladie, tels qu'une fatigue accrue ou des difficultés de concentration.
Stade 1
Au premier stade, les symptômes sont unilatéraux et légers, n'interférant que peu avec les activités quotidiennes. Au moins deux des symptômes de la « triade parkinsonienne » apparaissent : l'akinésie (ralentissement des mouvements), la rigidité musculaire et les tremblements au repos. Un léger changement de posture ou l'expression faciale peut également être observé.
Stade 2
Dans cette phase précoce, les symptômes touchent désormais les deux côtés du corps, entraînant une atteinte bilatérale. Les personnes malades conservent leur autonomie, mais épreuves et tâches quotidiennes se compliquent, nécessitant plus de temps pour être exécutées.
Stade 3
Ce stade intermédiaire est marqué par une augmentation des chutes, dû à la perte des ajustements rapides et automatiques nécessaires pour éviter de tomber. Malgré des difficultés croissantes, le patient reste généralement autonome pour les soins quotidiens.
Stade 4
À ce stade avancé, les symptômes s'intensifient, la bradykinésie devient bien plus visible, et les patients peuvent avoir besoin d'un support tel qu'une canne ou un déambulateur. La vie autonome commence à devenir un défi, et des adaptations de logement peuvent être nécessaires.
Stade 5
Dans la phase finale, le patient devient totalement dépendant, souvent alité ou contraint de rester dans un fauteuil roulant. Les soins permanents sont nécessaires, et des symptômes neurologiques et psychologiques supplémentaires peuvent surgir. Ces stades sont documentés par la Fédération Française des Groupements de Parkinsoniens, qui souligne que le parcours varie considérablement d'une personne à l'autre.
Il est crucial de noter que la progression de la maladie de Parkinson implique également des symptômes non-moteurs, comme des troubles du sommeil ou des problèmes d'anxiété. Ces manifestations peuvent précéder le diagnostic clinique, nécessitant une prise en charge spécifique et adaptée pour chaque individu. La sensibilisation à ces complications est essentielle pour améliorer la qualité de vie des personnes touchées, comme le mentionne le site France Parkinson.







