Les organisations humanitaires opérant à Gaza vivent dans l'incertitude alors qu'Israël modifie son système d'enregistrement des ONG. Jean-François Corty, président de Médecins du monde (MDM), a déclaré sur France Inter que les ONG font face à une « épée de Damoclès », ne pouvant déterminer si elles pourront poursuivre leurs activités dans un avenir proche. Selon lui, cette situation résulte d'une nouvelle procédure de sélection censée écarter les ONG jugées « hostiles » ou « sympathisantes du terrorisme », une initiative qui vise à remplacer des acteurs humanitaires établis par de nouvelles structures.
D'après des informations recueillies par la rédaction internationale de Radio France, ce changement de politique soulève des préoccupations quant à l'accès humanitaire pour les populations de Gaza, qui ont désespérément besoin d'aide. Comme le souligne le quotidien Le Monde, des organisations qui avaient longuement œuvré dans l'enclave se retrouvent à devoir prouver leur légitimité face à une bureaucratie qui semble désormais hostile.
“Aujourd'hui, nous sommes dans l'attente”, a expliqué Corty, mettant en lumière une procédure lancée en 2023 et dont la résolution, initialement prévue pour septembre, a été prolongée indéfiniment. La situation actuelle fait appel à une attention internationale croissante, car les restrictions ne touchent pas seulement la continuité d'une aide vitale, mais également la sécurité et la vie de millions de personnes dans la région.
Les experts craignent que ces nouvelles régulations ne conduisent à une aggravation de la situation humanitaire déjà précaire. Selon un rapport de l'ONU, environ 1,9 million de Palestiniens dépendent de l'aide internationale, une réalité qui pourrait être mise en péril par des mesures de contrôle renforcées. Dans ce contexte, les appels à la solidarité et à un soutien unanime des gouvernements et des citoyens se multiplient pour garantir que l'aide à Gaza ne soit pas entravée par des considérations politiques.







