Dans un contexte de menace pour l'élevage bovin, le président des Jeunes Agriculteurs de l'Aveyron, Léo Nakich, et Marie-Amélie Viargues, présidente de la FDSEA, ont exprimé des préoccupations lors d'une rencontre dédiée à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Cette réunion, organisée par le Département, a rassemblé des représentants de l'État et des acteurs du secteur agricole.
Selon Léo Nakich, "l'objectif est d'enrayer l'expansion de cette maladie. La situation actuelle nécessite une réponse rapide, car nous ne pouvons pas coexister avec la DNC". Les responsables agricoles insistent sur le fait qu'une stratégie efficace doit être mise en place, similaire à celle déjà adoptée en Savoie et Haute-Savoie, où la DNC a été identifiée pour la première fois en juin dernier.
La méthode adoptée se compose de trois mesures clés : ne pas déplacer les animaux, abattre les troupeaux contaminés et vacciner, une approche saluée pour son efficacité.
L'État doit fournir des vaccins
Toutefois, les leaders syndicaux soulignent que la vaccination, bien qu'importante, ne peut pas être la solution principale à ce jour. "La disponibilité des vaccins est limitée, et nous devons prioriser leur distribution vers les zones les plus exposées", ajoutent-ils. En effet, une vaccination massive pourrait compromettre le statut indemne de la France, entraînant des conséquences économiques sévères comme l'interdiction d'exporter des bovins pendant 14 mois.
Ils demandent donc à l'État de prendre des décisions proactives et de garantir l'approvisionnement en vaccins pour protéger le département d'Aveyron, particulièrement à risque si la maladie approche de ses frontières.
Les leaders syndicaux insistent aussi sur l'importance de limiter les mouvements d'animaux : "Les déplacements sont l'un des principaux facteurs de propagation de la maladie. Des mesures claires doivent être mises en place pour interdire tout transport de bovins entre les zones réglementées et les zones indemnes. Nous devons agir dès maintenant pour assurer la sécurité de notre élevage".
Ainsi, la FDSEA et les JA s'engagent à éradiquer la maladie sans nuire à l'économie agricole du département. Ils expriment leur volonté d'adapter leur position si la situation venait à évoluer. Comme le souligne Marie-Amélie Viargues, "Notre objectif principal est de protéger la filière tout en restant vigilant face à cette menace sanitaire". Alors que les discussions se poursuivent, il est crucial que toutes les parties prenantes travaillent ensemble pour assurer la sécurité de l'élevage bovin en Aveyron.







