Le président Emmanuel Macron a vivement réagi à la décision des États-Unis d'imposer des sanctions incluant l'interdiction de visa à l'ancien commissaire européen, Thierry Breton. Cette mesure, annoncée récemment, vise cinq personnalités européennes qui plaident pour un encadrement strict des grandes entreprises technologiques.
Dans un message publié sur le réseau social X, le chef de l'État français a qualifié ces sanctions de "coercition" contre la souveraineté numérique de l'Europe, ajoutant que la France ne tolérerait pas une telle atteinte.
Ces sanctions, décrites comme un retour à un climat de "maccarthysme" par Breton lui-même, surviennent à un moment où les tensions entre l'Union européenne et les États-Unis se cristallisent autour des règles de régulation des plateformes numériques. Macron a souligné que l'influence américaine sur les lois européennes était inacceptable et que l'Europe doit défendre son cadre législatif.
Les réactions au sein de la classe politique française ont été largement négatives, avec de nombreux élus appelant à une réponse rapide de l'Union européenne. Le député Raphaël Glucksmann a affirmé : "Nous ne sommes pas une colonie des États-Unis!". Le secrétaire général du Parti socialiste, Pierre Jouvet, a également critiqué la gravité de cette mesure, la qualifiant d'"attaque sans précédent contre notre souveraineté".
Certains experts en relations internationales estiment que cette situation pourrait entraîner des tensions encore plus grandes entre l'Europe et les États-Unis. Dans ce contexte, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que le gouvernement français dénonçait ces sanctions "avec la plus grande fermeté".
Pour de nombreux observateurs, cette évolution souligne l'importance d'une Europe unie dans sa réglementation technologique face aux influences extérieures. Le cadre régulatoire proposé par l'Union européenne vise à établir des règles claires et justes pour les citoyens et les entreprises, indépendamment des pressions américaines. Comme l'a souligné le ministre de l'Économie Roland Lescure, "ces lois ne visent aucun pays tiers et relèvent souverainement des compétences européennes".







