Après plus d'un an d'incarcération à Mulhouse, Christian Tein a fait son grand retour en Nouvelle-Calédonie, le jeudi 6 décembre. Accusé de prendre part aux émeutes tragiques de mai 2024, Tein, ancien porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), a exprimé un souhait pressant lors de son arrivée : établir une date rapprochée pour l'accession à la pleine souveraineté du territoire.
À l’aéroport international de Nouméa-La Tontouta, la scène était posée entre une sécurité renforcée et des visages familiers. "Je suis content. Il est de retour, c’est un mec d’ici, il devait revenir chez lui," a déclaré un vigile kanak, résumant le sentiment de nombreux membres de la communauté qui attendent ce moment avec impatience.
Libéré à la mi-juin, Tein a toujours une mention d’examen judiciaire. Cependant, cela ne freine pas son élan. Dans une déclaration faite lors d'un rassemblement, il a appelé à la nécessité d'une nouvelle dynamique politique pour instaurer l'indépendance et consolider les droits des Kanak, un peuple autochtone de la région, selon la plupart des analystes politiques de l'archipel.
Alors que l’opinion publique est divisée, des figures comme l’ancien président de la province Sud, Philippe Gomès, soulignent que "la route vers une pleine souveraineté nécessite du dialogue et de la patience". Des experts notent également qu'un consensus autour de la question de l'indépendance est essentiel pour garantir la stabilité économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie.
Dans un contexte où la mémoire des événements de 2024 reste vive, Tein a fait savoir qu'il ne céderait pas à la peur et se battra pour ce en quoi il croit avec un enthousiasme renouvelé. Les prochains mois s'annoncent décisifs pour la trajectoire politique de ce territoire, traditionnellement en lutte pour son autonomie.
Sa détermination à rassembler les forces en présence et à promouvoir un dialogue constructif est cruciale alors que la Nouvelle-Calédonie se trouve à un carrefour de son histoire.







