La cour d'appel de Paris a accepté la demande de mise en liberté d'Alexandre Djouhri, l'un des principaux prévenus dans l'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Incarcéré depuis plusieurs mois, Djouhri a vu sa situation évoluer favorablement, après que sa demande initiale avait été rejetée en novembre.
Les juges ont jugé ses garanties de représentation suffisantes pour lui permettre de sortir sous contrôle judiciaire. Ce contrôle inclut des restrictions notables : il doit rester dans la région Île-de-France, respecter un couvre-feu nocturne et ne pas contacter ses coaccusés. De plus, il devra se présenter une fois par semaine aux autorités.
Durant l'audience, Djouhri a affirmé son intention de rester en France et de se défendre, soulignant : "Jamais je ne déshonorerai mon nom. J’en donne ma parole et j’ai hâte d’être présent au procès en appel." Son avocat, Me Pierre-Henri Bovis, a également plaidé en faveur de la libération, insistant sur le fait qu’il n’existait aucun risque de fuite ou de pression sur les témoins.
Cette décision fait suite à la libération récente de Nicolas Sarkozy et d'autres prévenus de cette affaire controversée, qui a questionné le financement des campagnes politiques en France. Les peines infligées lors des procès précédents, où plusieurs volets de financement avaient été explorés, sont aujourd'hui sujettes à appel et l'affaire devrait se poursuivre avec un nouveau procès prévu entre mars et juin 2026.
Le procureur a toutefois exprimé des inquiétudes quant à la situation personnelle de Djouhri, soulignant ses nationalités française et algérienne ainsi que sa résidence en Suisse, ce qui compliquerait toute extradition. Un expert en droit pénal a déclaré : "Cette affaire soulève des questions cruciales sur la coopération judiciaire entre les pays et la protection des témoins. La libération de Djouhri pourrait avoir des conséquences significatives sur les procédures à venir."
Dans l'ensemble, cette mise en liberté marque un moment clé dans un procès qui continue de captiver l'attention du public et de soulever des interrogations sur l'intégrité du financement politique en France.







