Dans son dernier ouvrage, Le journal d'un condamné, publié le 10 décembre, Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, raconte sa récente incarcération de trois semaines liée à l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Condamné à cinq ans de prison, il est entré à la prison de la Santé le 21 octobre. Dès les premières pages, il s'exprime sur sa réalité carcérale, marquée par un contraste saisissant entre l'élégance du palais de l'Élysée et la rudesse de sa cellule.
Au fil des chapitres, Sarkozy ne se contente pas de relater son expérience personnelle ; il jette également un regard critique sur le paysage politique français d'aujourd'hui. Il évoque ses échanges marquants avec Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Gérald Darmanin, tout en soulignant qui dans sa famille politique s'est montré loyal et qui a pris ses distances durant cette période difficile.
Un moment particulièrement notable est sa rencontre avec Emmanuel Macron, survenue « quatre jours » avant son incarcération. Lors de ce tête-à-tête de « deux heures », il raconte comment Brigitte Macron s'est introduite de façon « impromptue », ajoutant une touche humaine à une entrevue autrement politique. Cette interaction a suscité des interrogations sur l'avenir de leurs relations, étant donné les circonstances d'un Sarkozy désormais à distance des hautes sphères du pouvoir.
En outre, l'ancien chef d'État utilise ce livre comme une plateforme pour influencer les discussions sur l'avenir de la droite en France. Selon certains analystes, comme le politologue Jean-Marie Le Guen, ces réflexions pourraient dessiner des contours à la stratégie d’union des droites au sein des Républicains. Sarkozy semble avoir l'intention de jouer un rôle actif à travers son témoignage, espérant ainsi redynamiser un parti en perte de vitesse.
À travers Le journal d'un condamné, Sarkozy s'adresse non seulement à ses partisans mais à l'ensemble des Français, offrant une réflexion sur le pouvoir, la loyauté et le déclin politique. Dans un contexte où les tensions entre les différents courants politiques ne cessent de croître, ses mots pourraient résonner bien au-delà des murs de sa cellule.







