Le festival des Celtiques de Guérande a pris une décision marquante en mettant fin à son partenariat avec le label "Les Plus belles fêtes de France", récemment critiqué pour ses liens supposés avec Pierre-Édouard Stérin, un milliardaire aux opinions d'extrême droite. Cette décision a suscité des réactions variées, alimentant un débat sur la politique et la culture.
Les organisateurs du festival, voyant la polémique croître pendant l'été, ont souhaité éclaircir leur position. Selon Ouest-France, la présidente de l'association Bro Gwenrann, Sylvie Monvillers, a clairement indiqué que ce choix n'est pas motivé par des considérations politiques. "Nous avons évalué les avantages et les inconvénients de maintenir ce label", a-t-elle déclaré.
Cette année, trois quarts des membres du bureau ont voté contre la continuité du label, avec seulement quelques abstentions. Monvillers a également fait état de préoccupations quant à une subvention promise qui n'a pas encore été versée, et à des menaces de boycott de la part de certains groupes de danse et musiciens si le partenariat devait continuer.
D'autre part, cette décision entraîne une perte de 2000 € provenant du label, un coup dur alors que le département et la région ont déjà réduit leur soutien. L'association devra donc chercher activement de nouveaux sponsors pour maintenir la viabilité de l'événement. Cette situation soulève des questions sur le financement des arts et des festivals traditionnels, souvent vulnérables en période de crise économique.
La décision de Guérande s’inscrit dans un plus large mouvement de refus de compromis avec des associations jugées contestables. D'autres événements, comme le carnaval de Nantes, ont également mis en avant des choix similaires, illustrant un malaise croissant face à l'infiltration de l’extrême droite dans des festivités traditionnelles.
Dans un contexte où la culture est souvent instrumentalisée à des fins politiques, le festival des Celtiques de Guérande sert d'exemple de résistance à ce phénomène, rappelant que la culture doit rester un espace de partage et non de division.







