Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a exprimé son soutien à l'idée de rouvrir des maisons closes, un sujet qui suscite un débat intense en France. Dans une interview accordée à l'émission Quelle Époque! sur France 2, il a décrit cette initiative comme un enjeu de sécurité publique. Bardella a francisé son propos en affirmant : "Il est préférable d'avoir des espaces réglementés plutôt que des activités qui se déroulent dans des conditions insalubres, comme c'est souvent le cas dans des lieux tels que le bois de Boulogne."
Cette déclaration s'inscrit dans le cadre des efforts du député Jean-Philippe Tanguy, qui milite pour la création de coopératives gérées par les prostituées elles-mêmes. Selon Tanguy, la légalisation et la réglementation de la prostitution dans des maisons closes pourraient contribuer à améliorer les conditions de travail et de vie des travailleuses du sexe, réduisant ainsi l'insécurité à laquelle elles font face.
Cependant, cette proposition s'oppose à la législation actuelle qui a été mise en place en 2016 et qui pénalise les clients de la prostitution. Bardella a dénoncé cette approche en la qualifiant d'hypocrisie et a souligné que le bilan de cette législation n'a pas été positif. Comme le rapporte Courrier International, il est crucial de créer des espaces plus sûrs pour tous les acteurs concernés.
Des experts en santé publique affirment également que réglementer la prostitution pourrait améliorer la santé des travailleuses et leur accès aux services de santé. Dr. Emmanuelle Ricard, spécialiste en santé des populations, a déclaré : "Les maisons closes, si elles sont bien réglementées, pourraient offrir un environnement beaucoup plus sain et sécurisé tanto pour les prostituées que pour les clients, réduisant ainsi les risques de maladies sexuellement transmissibles."
Alors que le débat sur la réouverture des maisons closes se poursuit, il est clair que les opinions divergent. Bardella, qui admet que sa position ne fait pas l'unanimité, reste ferme sur sa conviction que la sécurité doit primer. Au-delà de la prostitution, il a également soulevé des enjeux touchant à la fin de vie, prônant le développement des soins palliatifs plutôt que l'euthanasie, affirmant que la manière dont une société traite ses plus vulnérables reflète son humanité.







