Ce lundi, Annie Genevard, la ministre de l'Agriculture, se rend à Toulouse pour aborder la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui affecte les élevages bovins du pays. En pleine tourmente, elle souhaite défendre sa stratégie, notamment la campagne de vaccination qui doit s'étendre à un million de vaches dans le Sud-Ouest.
« Mon devoir est de protéger 125.000 éleveurs qui, comme moi, redoutent l'arrivée de cette maladie », a déclaré la ministre lors d'une interview à L'Opinion. Le ministère souligne que la vaccination est une « mesure centrale » pour stopper la propagation de la frénétique maladie qui se développe depuis son apparition en France en juin dernier.
Cependant, la méthode d'abattage des animaux affectés fait débat. Des syndicats comme la Coordination rurale et la Confédération paysanne critiquent cette approche, la jugeant trop radicale. Selon eux, elle ne fait qu'aggraver la situation et exacerbe la colère des agriculteurs, qui se sentent souvent délaissés par le gouvernement.
« Nous devons trouver un équilibre entre la protection des animaux sains et la gestion des foyers contaminés », affirme Jean-Michel Schmitt, expert en agriculture. Les éleveurs, de leur côté, appellent à une plus grande écoute de leurs préoccupations. Ils demandent également des solutions durables, comme des améliorations des conditions sanitaires dans les élevages pour éviter toute nouvelle épidémie.
Parallèlement à cette crise de la DNC, d'autres dossiers sensibles comme la réduction du budget de la Politique agricole commune (PAC) européenne suscitent de vives réactions au sein du secteur. Les agriculteurs espèrent que le ministre saura répondre à leurs attentes lors de sa visite, tant sur la santé animale que sur les enjeux économiques qui les frappent.







