La tension monte dans le secteur agricole en France alors que le gouvernement intensifie ses efforts pour vacciner les bovins contre la dermatose nodulaire contagieuse. Après des manifestations de colère de la part des agriculteurs, le ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a promis de mobiliser 750 000 bovins supplémentaires dans le Sud-Ouest afin de juguler cette maladie infectieuse qui a déjà conduit à l'abattage de plus de 3 300 animaux depuis le début de l'épidémie en juin.
La Confédération paysanne a dénoncé un manque de réponses aux revendications des agriculteurs, notamment l'ouverture de la vaccination à l'ensemble du territoire national et la fin des abattages massifs à la simple détection d'un cas d'infection. "Nous appelons à amplifier nos mobilisations", a déclaré un porte-parole du mouvement, soulignant que la situation demeure critique.
Cette campagne vaccinale s'annonce comme un défi logistique majeur, car les doses doivent être acheminées rapidement vers dix départements stratégiques, notamment l'Ariège et la Haute-Garonne. Avec un stock initial de 500 000 vaccins et une commande supplémentaire de 400 000 doses en provenance des Pays-Bas, les autorités espèrent finaliser la vaccination d'ici quelques semaines.
Les professionnels du secteur sont partagés. Certains estiment que cette accélération de la vaccination est cruciale pour éviter une plus grande crise, tandis que d'autres craignent que ces mesures ne soient pas suffisantes. Un expert du secteur, Dr. Marc Dupont, vétérinaire et consultant en santé animale, a déclaré à France Info: "Il est impératif que le gouvernement écoute les agriculteurs. La vaccination doit être accompagnée de règles claires sur l'abattage pour vraiment protéger l'élevage français." Les réactions à cette situation continuent d'évoluer, reliant la santé animale à la durabilité de l'agriculture face à la pandémie actuelle.







