Depuis lundi, le musée du Louvre est en berne, ses portes closes en raison d'une grève votée par ses salariés. La situation, déjà tendue depuis le cambriolage du 19 octobre, s'est encore aggravée avec une assemblée générale prévue ce mercredi matin. Ce rassemblement pourrait bien décider de la poursuite ou non de ce mouvement qui a déjà coûté une journée d'ouverture au musée le plus visité au monde.
Les inquiétudes des agents sont multiples : problèmes de sous-effectif, dégradations des locaux et augmentations des tarifs pour les non-Européens font partie de leurs revendications majeures. Selon Christian Galani, délégué CGT, il existe une "grande exaspération parmi les agents". Pour lui, il est évident que la situation ne se réglera pas avec des promesses éphémères.
Les agents du Louvre, qui représentent environ 400 membres du personnel, se sont unis pour faire entendre leur voix. Ils attendent des réponses concrètes de la part du ministère de la Culture, qui a proposé d’annuler une baisse de dotation de 5,7 millions d'euros pour 2026 et de renforcer les recrutements pour l'accueil et la sécurité. Pourtant, cette initiative n'a pas su apaiser les tensions, comme le souligne une réunion de crise récente au ministère.
Les touristes se heurtent à une réalité peu réjouissante : nombreux parmi eux espéraient découvrir les trésors du Louvre, mais il leur a fallu se résoudre à faire demi-tour. Une assemblée générale cruciale s'est tenue ce matin sous la pyramide, où chaque voix comptera dans le choix de l'avenir du musée. Le Parisien relate que même les discussions récentes avec le ministre de la Culture, Rachida Dati, n'ont pas suffi à dissiper les doutes des employés.
Les salariés du Louvre, déterminés, attendent que leurs préoccupations soient prises au sérieux. La tension est palpable et l'issue de l'assemblée générale pourrait bien marquer un tournant décisif pour l'institution. Comme le note l'expert en gestion des musées, Marc Beaumont, "la sécurité et l'efficacité des opérations doivent être une priorité pour préserver l'intégrité de ce lieu emblématique".







