Après une mobilisation intense de quinze jours, un accord a été atteint entre les agriculteurs du département des Pyrénées-Atlantiques et la préfecture, annonçant la levée des barrages sur l'A64.
Les producteurs agricoles, en lutte contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), avaient organisé des manifestations durant ces deux dernières semaines. Cette maladie virale, apparue récemment en France et particulièrement virulente, entraîne l’abattage total des bovins dès qu’un cas est détecté. Malgré les actions coup de poing, qui ont conduit plusieurs agriculteurs à passer des fêtes dans des péages et à verrouiller les routes du Sud-Ouest, la situation semble se dénouer.
Selon des informations reprises par France Bleu, les discussions entre les représentants agricoles et le préfet Jean-Marie Girier ont permis d'aboutir à des avancées sur la situation des agriculteurs. Ce vendredi 26 décembre 2025, les barrages de Pau et d'Urt seront levés, bien que les agriculteurs n'aient pas obtenu l'arrêt des abattages totaux. Toutefois, d'autres mesures ont été négociées.
La mobilisation agricole continue
Benjamin Loste, céréalier et porte-parole de la Coordination rurale 64, a exprimé sa satisfaction concernant la tenue de la mobilisation, malgré les défis rencontrés : "Nous sommes confrontés à un mur politique, mais nous avons réussi à faire entendre notre voix pendant quinze jours". Il a également précisé que la lutte n'est pas terminée, notamment sur un autre point de blocage situé au sud de Toulouse, qui reste actif depuis le 12 décembre.
Cette crise agricole met en lumière les inquiétudes des agriculteurs face à des politiques souvent perçues comme inadaptées. Plusieurs experts s'accordent à dire que les mesures d'abattage massif pourraient avoir des conséquences désastreuses sur la filière bovine. "Il est crucial de trouver des solutions durables et adaptées pour protéger à la fois les animaux et l’économie agricole", a déclaré un vétérinaire engagé dans la cause. Les discussions autour de la gestion de la DNC pourraient bien être appelées à se poursuivre au-delà de ces premiers accords.







