Alors que la grippe continue de se propager en France, les Bouches-du-Rhône se distinguent par des mesures d'urgence. La préfecture a décidé de réquisitionner une dizaine de médecins généralistes pour endiguer l'épidémie qui devrait atteindre son pic entre la fin décembre et le début janvier, selon les projections de Santé publique France et de l’Institut Pasteur.
Actuellement, l’épidémie touche toutes les tranches d’âge, entraînant une augmentation significative des consultations pour symptômes grippaux. Santé publique France a indiqué que cette hausse est particulièrement préoccupante dans les Bouches-du-Rhône, où les carences en permanence de soins ambulatoires dépassent les 50 %, apportant ainsi un risque sérieux pour la santé publique.
Du 25 décembre au 4 janvier, 17 médecins généralistes exerçant dans des communes avoisinantes de Marseille, comme Martigues et La Ciotat, seront mobilisés pour répondre à cette crise de santé publique, exacerbée par l’afflux de touristes en cette période festive.
Les experts de l’Institut Pasteur estiment que le recours aux soins pour grippe pourrait augmenter considérablement cette semaine dans toutes les régions françaises. L’épidémie, caractérisée par la circulation dominante des virus de type A (H1N1 et H3N2), ne fait qu’intensifier la pression sur les hôpitaux, qui pourraient devoir activer leurs plans blancs pour gérer les lits.
Les conseils en matière de prévention sont donc plus que jamais d'actualité. Les autorités sanitaires insistent sur l'importance de la vaccination, rappelant qu'il n'est jamais trop tard pour se faire vacciner, particulièrement pour les populations les plus vulnérables. Par ailleurs, les gestes barrières demeurent essentiels : porter un masque, se laver fréquemment les mains et aérer les espaces de vie sont des mesures draconiennes à suivre.
L’hiver dernier, la France avait déjà enregistré plus de 17 000 décès dus à des complications liées à la grippe. Les hôpitaux, déjà en tension, ont dû faire face à près de 30 000 hospitalisations. Stéphane Richez, médecin à l'hôpital de Marseille, déclare : "Nous anticipons une situation encore plus précaire que l'année dernière si la tendance se maintient". En somme, la mobilisation des médecins et l’application des recommandations de santé publique sont des étapes cruciales pour traverser cette période délicate.







